Le parc immobilier public dans la commune d’Ath Mansour, sise à 46 kms de Bouira, accuse un énorme déficit, où le nombre d’unités réalisées jusque-là ne dépasse pas les 200 logements sociaux. Cette insuffisance est due, en grande partie, à l’indisponibilité de terrains domaniaux à même d’asseoir d’autres projets de logements de type social notamment. La majorité des terres parcourant la municipalité relève de biens privés. Et comme les habitants sont très attachés à leurs terres, celles de leurs ancêtres, il leur est difficile de s’en séparer quel que soit le prix mis. Et c’est cet obstacle qui se dresse en écueil devant les collectivités locales, qui ne trouvent pas une poche foncière afin de mettre en œuvre les programmes de construction de logements publics au profit des demandeurs de logements dont le nombre ne cesse d’augmenter d’année en année et parmi lesquels on trouve les nouveaux mariés et les nouveaux arrivants. Pour sa part, la location d’une habitation coûte de plus en plus cher, où les prix de location d’un simple appartement se négocient à partir de 10 000 DA le mois. Néanmoins, la récente distribution des 34 logements de type social, érigés au quartier périphérique d’Ath Zeggane, a atténué un tant soit peu la crise du logement qui secoue cette commune. En effet, demeurés longtemps fermés, bien que totalement achevés, ces 34 unités ont été livrées enfin de compte à qui de droit. Ce nouveau parc immobilier qui jouxte la polyclinique et un peu loin les 40 autres logements sociaux vient redonner plus de dynamisme au quartier d’Ath Zeggane. Par ailleurs, il est à noter que le programme d’aide à l’habitat rural connaît un succès fulgurant dans cette commune qui a enregistré la réalisation de plus de 500 unités, érigées un peu partout sur le territoire de la localité. Le Fonal, puisque c’est de lui qu’il s’agit, connaît un engouement particulier de la part des habitants de la municipalité, surtout depuis l’allègement des procédures d’accès à cette aide et la réduction des tranches de paiement qui sont passées de trois à deux seulement.
Y. Samir
