«L’eau ne coule dans nos robinets que pendant 2 heures par semaine», regrette fort à propos un habitant du village Ait Ahmed qui ne cache, cependant, pas sa colère et ses appréhensions pour la saison estivale. En effet, au niveau de quelques villages de Maâtkas, à l’instar du précité, et de ceux du versant sud-ouest de la commune, comme Ait-Zaim, Cheurfa, Tizi Tzougart, Ighil Aouéne, l’eau est sévèrement rationnée et l’on frôle souvent de pénuries allant jusqu’à plus d’une semaine. Il convient de souligner que des actions de protestation ont déjà été menées par les villageois durant la saison écoulée, pour exiger précisément une amélioration de l’alimentation en eau potable. Ces actions musclées, qui ont consisté en la fermeture à maintes reprises des sièges de l’ADE, de la commune et de la daïra ont fait que la direction des ressources en eau a proposé une nouvelle chaîne d’alimentation pour ces villages, à partir de l’Oued Bougdoura. Seule solution à même de régler définitivement ce problème. Actuellement, l’étude engagée par l’APC est en cours en attendant l’arbitrage de la tutelle au niveau du ministère. Cependant, la concrétisation de cet ambitieux projet n’est pas pour demain. A souligner que la commune voisine de Tirmitine vient de bénéficier d’une nouvelle chaîne et si celle-ci est opérationnelle pour la saison estivale, la crise que vit la commune de Maâtkas s’atténuera, car la station de pompage de Tassadort alimente à la fois les communes de Maâtkas, Tirmitine, une partie de Tizi-Ouzou et les communes de Beni-Douala. C’est dire que la pression est très forte, même si la commune de Souk El Ténine reste aujourd’hui à l’abri en raison de son alimentation à partir du Plateau de Mechtras par une chaîne opérationnelle depuis quelques années et une autre dont le chantier sera entamé sous peu. En tout état de cause, la sonnette d’alarme est tirée quant à une sérieuse crise d’eau potable dans la commune de Maâtkas.
C. A.
