Le transport public de voyageurs dans la ville de Tazmalt, située à 85 kms au sud de Béjaïa, fait carrément défaut.
En effet, nonobstant le fait que cette ville ait connu une expansion urbaine exceptionnelle ces dernières années, avec l’apparition de nouveaux quartiers, il n’y existe par contre aucune ligne assurant le transport urbain interne. Partout dans les grandes villes, situées dans la wilaya de Béjaïa, le transport public inter-quartiers y est assuré. Ce qui n’est malheureusement pas le cas pour la ville de Tazmalt, où les citoyens sont livrés à eux-mêmes. Pour l’illustration, un voyageur qui descend du train à la gare ferroviaire de la localité doit parcourir environ 1.5 km pour rejoindre par exemple le siège de la daïra. Il devrait faire davantage s’il se rend par exemple au quartier de Tiouririne avec à la clé 3 kms à pieds ! Dans le même sillage, les habitants des quartiers sis au nord de la ville, comme Merlot, Tineswine Ivahlal, Tiouririne, endurent le calvaire surtout les pères de familles qui ne peuvent plus se rendre au marché hebdomadaire de la ville pour faire des emplettes à cause de la charge et de l’éloignement. « Je ne peux pas me rendre au marché hebdomadaire pour m’approvisionner en victuailles, car je souffre de mon pied. Et puis l’éloignement de ce souk me dissuade de le faire », regrette un retraité du quartier de Tineswine Ivahlal. Prendre un taxi clandestin n’est pas donné à tout le monde, et ce, sachant que le « clando » exige entre 200 et 300 DA la course. Pour le transport interne dans cette ville, beaucoup de citoyens, entre visiteurs et habitants, souhaitent voir la mise en circulation des mini-taxis appelés communément les « capsules ». Ce genre de véhicules est pratique et surtout très adapté aux transports intra-muros. Il permet en effet de rallier, en un laps de temps très court, les destinations internes voulues par les usagers sans se fatiguer et à des prix accessibles pour tout le monde. Mais force est de constater que ce genre de transport brille par son absence au grand dam des citoyens. « Une ville de l’envergure de Tazmalt ne possède même pas une ligne de transport interne pour la desserte des différents endroits éloignés de l’agglomération. On doit toujours marcher et parcourir des kilomètres entiers pour rejoindre la destination voulue! » regrette pour sa part un enseignant.
Syphax Y.