Le village de Houari, situé à 20 kms du chef-lieu d’Aghbalou, enregistre plusieurs carences qui compliquent davantage la vie aux quelque 1000 habitants qui y résident. En effet, cette localité rurale se trouve confrontée à un certain nombre d’insuffisances en matière d’aménagement urbain, de transport de voyageurs et à l’isolement. Il y a aussi le volet assainissement qui enregistre des déficits à certains endroits de la localité, où les habitants, qui en sont dépourvus, se voient obligés de se rabattre sur les fosses septiques avec tous les dangers qu’elles comportent, étant donné que les eaux usées peuvent à tout moment infiltrer les puits à usage domestique, forés en grand nombre dans le village. L’autre point a trait à l’absence de l’éclairage public dans certains points de la localité. S’agissant des voies d’accès aux différents quartiers de Houari, ces dernières présentent un aspect lugubre avec de la boue qui se répand partout, car il subsiste encore des ruelles qui ne sont pas encore bétonnées. Signalons que l’eau potable ne coule pas chaque jour dans les robinets, car cette denrée précieuse est rationnée à cause de sa pénurie sur les réseaux de distribution. Dans le même sillage, il est à déplorer la situation peu reluisante dans laquelle se débattent les élèves du village qui suivent leur cursus éducatif dans les établissements scolaires de Tazmalt, dans la wilaya de Béjaïa, étant donné que cette ville se trouve proche de leur village (4 kms). Le problème est que ces élèves ne bénéficient pas du ramassage scolaire, car le transport intercommunal n’est pas assuré. « Je poursuit mes études au CEM Bounedjar de Tazmalt, car c’est plus proche de mon village (Houari, ndlr). Mais le problème, c’est que je suis obligé de parcourir environ 8 kms en aller/retour pour suivre mes études. Et c’est fatiguant à la longue», déplore un élève de Houari. Comme lui, ils sont des dizaines à suivre leur scolarité dans les établissements scolaires des trois paliers dans la ville de Tazmalt et qui ne bénéficient pas du transport scolaire. Ce calvaire dure depuis des années pour ces apprenants.
Y Samir