Y a-t-il manipulation politique ?

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Une marche, improvisée par la coordination des étudiants en génie biomédical, en télécommunication et en télémécanique, a été empêchée hier par les services de sécurité.

En effet, les étudiants, qui voulaient se rendre au siège de la wilaya, ont été bloqués juste à la sortie du campus par les forces de l’ordre. A noter que cette marche a été entièrement improvisée par les étudiants. En effet, aucune affiche et aucun appel à la marche n’ont été communiqués auparavant. Pour rappel, ces étudiants sont en grève depuis le 25 du mois dernier pour réclamer : «La reconnaissance officielle de leurs diplômes par la fonction publique et l’accès au concours d’enseignement». Les responsables de l’université, le doyen de la faculté et le recteur ont organisé plusieurs rencontres avec les grévistes, pour les convaincre de mettre un terme à cette grève, en vain. Samedi dernier et suite à une rencontre avec le doyen, les étudiants ont reprise les études. Cependant, cette reprise n’a duré que 24h, puisque ces mêmes étudiants ont reconduit leur grève ouverte au lendemain (dimanche dernier, ndlr). A noter, aussi, que la direction générale de la fonction publique a adressé une longue lettre aux étudiants de ces trois spécialités, où il est expliqué que les trois diplômes sont «reconnus et homologués par l’ensemble des secteurs publics ou économiques». Dans sa lettre, la DGFP a même souligné pas moins de 17 domaines, auxquels les étudiants pourront accéder, notamment dans le secteur de la santé, de la recherche scientifique, de l’enseignement et l’enseignement supérieur. Hier encore, un haut cadre de la fonction publique a été dépêché à la faculté, pour rencontrer les étudiants et tenter de mettre un terme à cette situation, mais sans résultat. Pis, les étudiants ont décidé de «radicaliser» leur mouvement en improvisant une marche vers le siège de la wilaya. Les grévistes pensent que les responsables «essayent de les étudiants avec des promesses et des engagements qui ne seront pas tenus». Certains étudiants, en revanche, se sont prononcés contre ce mouvement de grève, surtout que les documents, prouvant la reconnaissance des ces diplômes, ont été affichés. Ceux-ci accusent ouvertement «certaines mouvances politiques d’être derrière cette situation, surtout que des étudiants d’autres départements s’impliquent directement dans les décisions prises». En attendant une solution définitive à ce problème, le spectre d’une année blanche plane sur la faculté des sciences de l’université de Bouira.

O. K.

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