Les travailleurs du secteur des communes observent, aujourd’hui, leur dernier jour de la grève cyclique qu’ils ont entamée avant-hier en au niveau national. Le conflit opposant le Ministère de l’intérieur et des collectivités locales aux communaux n’arrive toujours pas à trouver son dénouement. En effet, face à «la sourde oreille» du département de Noureddine Bedoui, les grévistes se disent «déterminés» à continuer leurs actions de protestation jusqu’à satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles. «On ne va pas revenir en arrière. On va continuer le chemin de protestation jusqu’à la prise en charge des doléances des communaux au niveau national», a lancé, hier, Kamel Bahat, le président de la fédération nationale du secteur des communes, affiliée au syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap). L’interlocuteur n’a pas manqué de dénoncer avec force «les menaces exercées par certains présidents d’assemblées populaires communales à l’égard des grévistes», a déploré M. Bahat. Dans ce sillage, cette entité syndicale a dénoncé «L’atteinte aux libertés syndicales enregistrée quotidiennement au niveau national devant le silence et la complicité des pouvoirs publics et la dégradation du pouvoir d’achat des travailleurs communaux face à la cherté de la vie». Elle a mis l’accent également sur «la précarité» de l’emploi qui s’installe de plus en plus dans les communes par le recours «abusif» au recrutement précaire dans le cadre du pré emploi. Pour ce qui est de la plate-forme de revendications des protestataires, elle s’articule autour de plusieurs points. Il s’agit de la refonte du statut général de la fonction publique et des statuts particuliers de tous les corps des communes et l’intégration des contractuels. Les protestataires réclament, également, l’élargissement de la prime de souveraineté au secteur des communes ainsi que la réduction de l’IRG. Ils revendiquent aussi la révision des primes en vue d’une augmentation à 2 000 DA de l’allocation familiale et de l’indemnité de la femme au foyer à 8 000 DA, et l’application de l’indemnité des agents de l’état civil avec effet rétroactif à compter du 1er janvier 2008.
Samira Saïdj