Nombreux sont les commerçants du chef-lieu de la wilaya qui ne se soucient nullement des lois, en squattant encore et toujours les trottoirs.
De ce fait, les citoyens courent de grands risques en marchant sur la route chaque jour. Ces espaces réservés aux piétons ne le sont plus depuis que ces commerçants se sont accaparés de ce bien public souvent adjacent à leurs échoppes pour étaler toutes sortes de marchandises et ce, au vu et au su des autorités locales, notamment la direction du commerce et des services de sécurité. Cette situation est des plus pénalisantes car elle engendre quotidiennement beaucoup de désagréments aux passants. Par ailleurs, on peut remarquer devant leurs boutiques des objets hétéroclites, cageots, bidons, caisses en carton, planches de bois. Des objets qui sont placés à même l’asphalte pour faire office de barrières dans le but d’empêcher tout stationnement de véhicules. Il faut dire aussi qu’ils sont nombreux les automobilistes à se garer à même le trottoir. Au quartier de l’ancienne gare routière de Bouira, et malgré les descentes de police, les trottoirs sont tout le temps squattés par des automobilistes peu scrupuleux des lois. C’est purement et simplement une privatisation de l’espace public. Il se trouve que toute personne s’apprêtant à se garer devant lesdits commerces est priée de rebrousser chemin. Ce genre de conduite entraîne chaque jour des disputes et des altercations entre les automobilistes et les commerçants squatteurs. À cela s’ajoute la vente illégale de divers produits souvent contrefaits par des vendeurs à la sauvette, lesquels ont pris l’habitude d’exposer leurs marchandises tout au long des trottoirs du centre ville de Bouira. Le cas le plus édifiant reste celui du quartier «Hay Ethoura». Au niveau de ce quartier, les marchands de l’informel pullulent depuis des mois pour ne pas dire des années et squattent l’espace public. Au centre-ville, la circulation est des plus denses, non seulement pour les véhicules, mais aussi celle piétonne. L’étroitesse des trottoirs fait déjà défaut et l’étalage excessif de certains commerçants contraint tous les passants à marcher sur la chaussée, ce qui engendre un désordre indescriptible. Pour certains commerçants interrogés sur ce sujet, ce procédé n’est qu’à un prolongement de leurs commerces. Ce genre de procédé, pourtant illégal, est devenu par la force des choses ordinaire. Il arrive que des policiers fassent des descentes pour rappeler à l’ordre les commerçants en infraction mais celles-ci doivent être faites d’une manière régulière et pas circonstancielle.
Aziz C.