Le boulevard central inondé d’eaux usées

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Les infrastructures d’utilité publique de la commune de Saharidj se dégradent à vue d’œil faute de suivi et d’entretien. C’est le cas des réseaux d’assainissement truffés d’avaries à travers les cités, telle que celle survenue il y a plus de deux mois sur la conduite principale à l’entrée nord du chef-lieu de commune, soit sur sa partie supérieure. Cette avarie a inondé le boulevard central qui a, pourtant, bénéficié d’une opération de modernisation il y a moins de deux ans. Sur le boulevard, il est constaté des affaissements par endroits, des regards et système de drainage détériorés, d’où cette importante avarie. Cette dernière, en plus d’inonder ce boulevard central qui est, en fait, un tronçon de la RN30 long d’un kilomètre, elle présente des risques d’MTH. Il faut signaler que les véhicules, qui franchissent ce tronçon à toute vitesse, font gicler les eaux usées sur les trottoirs et les devantures des commerces. Les dégradations ne s’arrêtent pas là puisque les réseaux d’AEP ne sont pas logés à meilleure enseigne. En effet, il est constaté d’importantes fuites au niveau de ces réseaux à l’origine d’un intolérable gaspillage d’eau potable. Ceci au moment où les cinq autres communes de la daïra de M’chedallah, alimentées par le même captage de la source noire (El Ainser Averkane) d’Imesdhurar, souffrent le martyre suite aux longues et fréquentes pénuries d’eau, même en plein hiver. Dès lors, les mairies sont régulièrement assiégées et fermées par des protestataires en colère. Une incompréhensible situation, sachant que cet ouvrage de l’AEP (tant du transport que de la distribution) a été refait et les travaux ont été menés à terme, voilà bientôt deux ans. La dernière opération, à savoir les testes des essais, s’est avérée concluante sur le plan technique, sans que cet ouvrage ne soit mis en service pour une histoire de compteurs à eau dont quelques citoyens du chef-lieu de commune ont refusé l’installation. Ils ont même arraché ceux déjà installés et les ont remis à l’APC, sans qu’une solution ne soit dégagée par les autorités compétentes. En attendant que l’on se penche sur ce cas des plus épineux, ce sont les citoyens de la région qui payent les frais d’une incroyable défaillance de gestion.

Oulaid Soualah

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