Des terres à la merci des crues

Partager

Les dernières intempéries qu’a enregistrées la région ont eu pour conséquence l’augmentation du niveau des eaux des différentes rivières coulant dans de la vallée du Sahel à l’instar de l’oued Sahel. En effet, cet important cours d’eau, long d’environ 60 kms, est actuellement en crue, aidé dans cela par la fonte des neiges, tombées abondamment sur le massif montagneux du Djurdjura entre autres. Le Sahel, qui était il y a quelques semaines de cela en proie à une sécheresse inquiétante qui menaçait même l’écosystème, voit ses eaux augmenter de volume, et surtout redevenir claires, après leur coloration bleuâtre, ces derniers mois, synonyme d’une pollution aux eaux usées et autres déchets solides qui ont mis à mal cette rivière. L’eau de ce courant était consommée sans aucune modération jusque dans les années 1980, et ce, avant que la pollution via les réseaux des eaux usées et les immondices ne vienne rendre ses eaux de surface complètement impropres. Néanmoins, cette crue, même si elle est très importante pour l’oued, en premier lieu, avec ces nouveaux apports en sédiments et autres alluvions (galets, sable, vase, limon) agissant comme un « pansement » qui colmatent les cratères et autres tranchées béants laissés par son exploitation à outrance, il n’en demeure pas moins que ces sorties de lit du Sahel provoquent des dégâts aux terres agricoles le longeant. Au lieu-dit Achadhoukh, situé à proximité de la localité de Raffour, les puissants courants d’eau de l’oued Sahel qui passe par cet endroit, grignotent, à chaque crue, des pans entiers de terres en laissant les propriétaires terriens dans le désarroi. Effectivement, les puissants courants de l’oued Sahel se brisent continuellement au pied des falaises abruptes d’Achadhoukh en emportant des couches de terre et affouillant davantage ces reliefs hauts d’une dizaine de mètres qui bordent le Sahel. De larges ravinements et fissures sont apparus en haut des falaises lesquelles menacent de s’effondrer dans les eaux tonitruantes de la rivière. Cette situation dure depuis des décennies, au moins, sans qu’une solution ne soit trouvée.

Y. Samir

Partager