Le président Azrarak n’est plus

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L’Association communale pour l’insertion des handicapés par le travail a perdu l’un de ses pionniers. En effet, son président M. Boualem Azrarak n’est plus. Il a rendu l’âme jeudi dernier au CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou suite à un AVC qu’il a eu trois jours auparavant soit le mardi dernier. Il était sur sa bécane quand le malaise l’avait pris alors qu’il venait de descendre de son village ( Henia) vers la ville de Draâ El-Mizan. Evacué en urgence à l’hôpital Krim Belkacem, il subit les premiers soins avant d’être évacué à Tizi-Ouzou. Il a été inhumé vendredi dernier dans son village natal en présence d’une foule nombreuse dont de nombreux handicapés venus le pleurer parce que depuis la création de cette association au début des années 90, il a été à leurs côtés en tant que trésorier avant d’être élu à la tête de l’Association. Il était âgé de cinquante-quatre ans. « C’est un homme généreux et enthousiasmé. Son combat de toujours était d’être présent à nos côtés. Ce qui lui tenait à cœur était de lancer une unité de poterie afin de donner de l’emploi à des handicapés », nous déclare un membre du bureau de l’Association. Effectivement, à chaque occasion, notamment au moment de la célébration de la Journée nationale et de la Journée internationale de cette frange de la société, il ne cessait de réclamer aux autorités de leur trouver un local afin de lancer cette activité d’autant plus que tout le matériel était déjà acquis grâce à l’aide du ministère de la solidarité nationale, de la famille et de la condition féminine. D’ailleurs, le trois décembre dernier, à l’occasion de la Journée internationale des handicapés, il avait réitéré cet appel devant les élus de l’APC. Ce président actif s’en va sans avoir concrétisé cet objectif qu’il considérait comme le couronnement de plusieurs années de lutte. Le destin voulut que Aâmi Boualem, comme l’appellent tous les handicapés, tire sa révérence à quelques jours de la journée nationale des handicapés ( 14 mars) laissant un grand vide au sein de sa petite famille (sa femme et ses enfants) et au sein de sa grande famille (plus de 150 adhérents). Indubitablement, le 14 mars prochain sera un jour de deuil en rendant hommage à cet infatigable père des handicapés.  » Nous souhaitons lui rendre un vibrant hommage « , conclut cet autre membre de l’Association qui l’a côtoyé durant des années. » Repose en paix Aâmi Boualem, ta voie est la nôtre », diront ces malheureuses personnes encore sous le choc de sa disparition tragique.

A. O.

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