Les cours d'eau se «réveillent»

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Les principaux cours d’eau de la région Est de Bouira et de la vallée du Sahel composés de ravins, ruisseaux et rivières sont entrés en crue et se réveillent et prennent du volume au fil des jours au fur et à mesure qu’arrive l’eau de pluie drainée par effet gravitaire et ne s’enclenche le processus de la fonte des neiges. En effet, l’ensemble des cours d’eau de la région se sont réveillés dès la deuxième semaine des perturbations climatiques ponctuée d’importantes averses de pluie qui ont balayé avec la même densité toute la région. Des perturbations qui ont été aussi marquées par de non moins importantes tempêtes de neige à partir de 600 m d’altitude lesquelles ont atteint une épaisseur qui dépasse les 70 cm sur les chaines montagneuses du Djurdjura au nord et celles du Chréa au sud. Citons parmi ces cours d’eau Assif Assemadh et Assif Rana dans la commune de M’Chedallah, Assif Levaal et Assif Iwakuren dans celle de Saharidj et enfin Assif Tiksiridene dans la commune de Chorfa. Ces cours d’eau prennent naissance au sommet du massif du Djurdjura sur son flanc sud et parcourent une distance de 24 km chacun en drainant au passage les ruissellements provenant des innombrables sources naturelles dont les nappes souterraines commencent à déborder. Des sources qui ont été renflouées par d’importantes quantités d’eau suite à la fonte des neiges qui s’est enclenchée juste après le retour du beau temps. Du côté sud, on retrouve Assif Sidi Aissa dans la commune d’Ath Mansour, Tassift Tamerghant dans celle d’Ahnif et Assif Oumarigh dans la commune de Bechloul qui pour ainsi dire ont repris du service. Ces trois principaux cours d’eau prennent naissance, quant à eux, sur les flancs nord de la chaine montagneuse de Chréa. Il convient de signaler que la totalité de ces cours d’eau se jettent dans l’Assif n’Sahel qui est en fait un réceptacle géant de l’ensemble de ces cours d’eau mais aussi de la totalité des centaines de rejets tant de l’assainissement des deux daïra de M’Chedallah et de Bechloul et de leur douze (12) communes que ceux industriels à caractère liquide à l’image de la margelle qui provient des huileries. Le nombre de celles-ci dépassent les 150 pour les deux daïra. Ce qui n’empêchera pas les lits d’oueds de bénéficier d’un lavage à grandes eaux au sens large du terme, un authentique lessivage qui balaie les détritus de diverses natures qui forment des alignements discontinus de monticules nauséabonds qui sont de véritables foyers d’épidémies. Ce qui revient à dire que ces crues non seulement elles réaniment agréablement ces cours d’eau et ravivent le tissu végétal mais aussi réduisent de manière significative la pollution des oueds et leur retombées négatives sur la faune et la flore mais aussi sur la santé publique.

Oulaid Soualah

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