Le bâtiment abritant les locaux dits “du Président” de la commune d’Aït Yahia, sont en train de tomber en morceaux.
Seule une carcasse squelettique subsiste de ce qui pouvait être un lieu de commerce qui aurait sauvé du chômage une centaine de jeunes. Situés à l’entrée de la cité du lieu-dit Thaqaats Idheballen, à quelques mètres seulement du lycée, les locaux ont été dégradés progressivement au vu et au su de tous, sans que quelqu’un ose y mettre un holà. Si les intempéries ont eu raison de sa toiture, des visiteurs indélicats n’ont pas hésité à s’en approvisionner en portes, fenêtres et autres matériaux d’électricité (prises, interrupteurs) et de plomberie (robinets particulièrement), pour les besoins de leurs constructions privées, avec le silence complice des riverains qui semblaient ne pas être concernés. Il ne subsiste que des trous béants à la place des ouvertures. Personne ne s’est jamais soucié de protéger ce bien public réalisé à coup de centaines de millions déboursés par l’État pour réduire le chômage endémique qui frappe de plein fouet Ait yahia, tout autant que les communes voisines. Lors de notre passage sur les lieux, nous avons été surpris de trouver le bâtiment délabré encore plus que lors de notre dernière visite. De la toiture écroulée, il ne subsiste que quelques gravats. Les voleurs n’ont laissé ni le bois ni les tuiles qui la recouvraient. «Si les locaux commerciaux avaient été attribués au moment opportun, une centaine de chômeurs y seraient en ce moment en train de vaquer à des activités commerciales ou artisanales. Certains auraient même créé des emplois», commente un habitant que nous avons rencontré sur les lieux. Navré par «ce gâchis», il s’en prend à ceux qui ont laissé se dérouler de tels actes. Faut-il maintenant laisser ce qui reste de la bâtisse à la merci des intempéries et attendre qu’elle tombe brique par brique ou essayer de sauver ce qui peut l’être ? «Si, faute de budget, les responsables ne peuvent réparer les dégâts, qu’ils les attribuent à des organismes étatiques qui se chargeront de les réaménager. Ait Yahia qui ne dispose d’aucun autre service que la poste et la CNAS pourrait de ce fait, attirer une banque, l’ANEM ou tout autre organisme dont la population a grandement besoin.
A.O.T.

