«C’est la caméra qui m’a fait»

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Acteur et comédien, Mourad Khan affirme: «c’est la caméra qui a fait de moi ce que je suis».

La Dépêche de Kabylie : Du cinéma, théâtre et télévision, qu’est-ce qui a le plus contribué à vous faire connaître du public ?

Mourad Khan : Incontestablement la caméra cachée. Ces petites réalisations sont très prisées des téléspectateurs. J’y tenais neufs rôles différents. Ma première apparition date de 1982 avec la série ‘’Un toit, une famille’’ de Laaradj. Après, ma vocation artistique n’a fait que de s’affirmer.

Mais la consécration est venue du cinéma et du théâtre, c’est là où vous semblez être le plus dans votre élément…

Le cinéma et le théâtre m’ont permis de prendre conscience de mes dons et de les travailler au contact de grands réalisateurs. Ce fut d’emblée le succès, car dès mon premier film «Bab El Oued City», je fus félicité par Roger Hanin pour mon rôle de terroriste.

Combien de films avez-vous tourné en tout ?

Au total, j’ai joué dans dix-sept ou dix-huit films, tous des longs-métrages, où je tiens chaque fois un grand rôle. Je citerai encore «L’Algérie pour toujours» de Jean Marc Miño, «Le hors la loi» de Rachid Boucharb, «Mascarade» de Lyès Sellak et plein d’autres films encore.

Diriez-vous que vous êtes une star ?

Je ne sais pas si je suis une star, mais ce que je peux affirmer de façon sûre, c’est que la caméra a fait de moi ce que je suis. C’est là tout mon parcours artistique.

Avec un aussi beau CV, vous devez un artiste très convoité. Avez-vous déjà eu des propositions de la part de réalisateurs de cinéma ?

Non, on ne m’a pas encore contacté. Mais j’ai tout mon temps, et j’attends qu’on me fasse signe.

Pour n’importe quel rôle ?

Tous les rôles me conviennent. Il n’y en a pas un qui ne soit pas dans mes cordes, pourvu qu’on m’accorde le temps nécessaire.

Vous êtes tout aussi à l’aise sur les planches que face à la caméra. Comment expliquez-vous cela ?

Il n’y a pas de mystère. Quand on est un bon artiste, on est aussi bon comédien qu’acteur. Que je joue au théâtre ou dans un film, je me sens dans mon élément. Je fais tout par passion. Cette passion m’a conduit à jouer dans sept pièces de théâtre. Je passe aisément du registre tragique au registre comique. J’ai joué dans ‘’Le fleuve détourné’’ de Rachid Mimouni et je jouerais volontiers le rôle d’un handicapé. J’aime les défis, et le cinéma et le théâtre sont le lieu d’expression par excellence où vous vous sentez tout le temps en face d’un grand défi.

Aziz Bey

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