La Maison de la culture Taos Amrouche de Béjaïa a abrité dans la journée d’hier le 1er Salon de la cuniculture.
à cette occasion, une quinzaine de chapiteaux, où des éleveurs de lapins et des producteurs d’aliments du bétail tenaient leurs stands d’exposition, ont été dressés sur l’esplanade de l’établissement. En allant de stand en stand, les visiteurs pouvaient approcher les différentes espèces de lapins, les clapiers ou les cages dans lesquelles ils vivent, la nourriture qu’ils mangent et discuter avec les éleveurs qui ne demandent qu’à faire connaître leur métier qui est, quand même, une activité assez récente dans la région. L’initiateur de l’évènement, M. Laid Makhlouf, directeur des Services Agricoles de la wilaya, souligne, par ailleurs, que l’objectif essentiel de cette action est de montrer aux agriculteurs et aux citoyens de manière générale les différentes espèces de lapins, leurs différents aliments et le matériel nécessaire à cet élevage. Dans une région montagneuse comme la wilaya de Béjaïa, il est plus facile d’élever des lapins que des bovins ou d’autres espèces animales parce que le lapin est très facile élever, d’autant plus que la DSA, en collaboration avec la direction de la Formation professionnelle, a mis en place deux écoles de formation à Oued-Ghir et à Amizour pour les futurs cuniculteurs. Si cette filière a été lancée, c’est parce qu’elle est très rentable. En effet, un seul couple de lapins donne, en moyenne, 80 kilos de viande en une année, soit l’équivalent de quatre moutons. Et cela ne demande pas de l’espace et ne nécessite pas du fourrage vert. Il faut tout juste un petit local et des clapiers. Ledit directeur notera que ceux qui ont pratiqué cet élevage dans d’autres wilayas s’en sortent très bien. Il faut que l’élevage du lapin, insiste le directeur des Services Agricoles, prenne sa place partout dans les zones rurales et même dans les villes pour ceux qui ont un peu d’espace chez-eux. «C’est un métier très passionnant et c’est une source très importante de protéines et d’entrée d’argent», ajoute-il. A signaler, aussi, indique le premier responsable de l’Agriculture de la wilaya, que toutes les filières de l’agriculture sont en ce moment en train de créer, tous azimuts, leurs coopératives agricoles, conformément au programme du ministère. Et c’est excellente initiative parce que la coopérative permet de réguler la production et lutter contre les fluctuations du marché. Actuellement, à titre d’exemple, les éleveurs de poulets de chair travaillent presque à perte, car le prix de revient du poulet est supérieur à son prix de vente, estime-t-il. S’il y avait une coopérative, le surplus de production aurait pu être stocké et mis sur le marché quand le prix sera devenu intéressant. Et une coopérative permet aussi à des adhérents de faire des achats groupés, donc à des prix raisonnables, et de rester en contact entre eux.
B. Mouhoub