Les familles de l'ex-base de vie relogées

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Finalement, après une longue attente, les familles résidentes de l’ex-base de vie « russe » à proximité du technicum sur la route vers Tala Guilef ont été relogées la semaine dernière. En effet, elles ont bénéficié de logements neufs dans le cadre de la réalisation du projet de 50 appartements relevant de la résorption de l’habitat précaire. Certes, ce projet a patiné durant des années, plus de six ans, mais il vient de connaître son épilogue après plusieurs actions dont la dernière remonte au mois de septembre de l’an dernier lorsque ces habitants avaient fermé la mairie demandant au wali dans leur requête de débloquer la situation. “Nous vous rappelons M. le wali que nous avons frappé à toutes les portes pour accélérer notre relogement, mais en vain. Nous vous rappelons toujours que la liste des bénéficiaires transmise à la wilaya n’est pas encore validée à notre grand étonnement malgré les promesses des autorités locales de la libérer », avaient-ils écrit dans leur requête au wali de Tizi-Ouzou. En effet, lors de la visite de ce dernier dans la localité, il a insisté auprès des autorités de reloger ces familles dans l’immédiat. C’est chose faite. Aujourd’hui de l’ex base de vie, il ne reste que les amas de parpaings, de morceaux de tôles et de plaques d’amiante. Ces familles ont habité durant plus de trente ans ce site au lendemain du départ des travailleurs de cette ex base de vie « russe » qui avaient construit le technicum. C’est dire que leur calvaire durant ces années était indescriptible. « Nous vivions comme des taupes au milieu de reptiles, de rats, dans des conditions extrêmement misérables. Chacun de nous avait au moins deux malades souffrant de différentes maladies telles l’asthme. On a été oubliés durant des années. Aucun exécutif n’avait pris en considération toutes nos doléances », nous confie un père de famille accosté devant l’un des immeubles de cette nouvelle cité. Et à un autre d’ajouter: « Dieu merci, enfin nos voix ont été entendues. Nous remercions le nouveau wali qui nous a écoutés et a accéléré notre relogement comme nous le lui avions exprimé dans notre dernière requête ». Une chose est sûre: personne ne viendra s’installer encore dans cet endroit parce qu’au moment du délogement de ces familles, les engins ont tout rasé. Et ce terrain est récupéré pour servir à un projet d’utilité publique.

Amar Ouramdane

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