Site icon La Dépêche de Kabylie

19 millions pour les PCD 2017

Lors de l’assemblée générale de l’APC de Chemini, qui s’est déroulée la semaine dernière, sous la présidence du maire Bounab Vounef, les montants destinés aux plans communaux de développement 2017 ont été votés par la majorité des membres présents.

«Les 19 millions de dinars accordés à notre municipalité au titre des PCD 2017 sont insignifiants au vu du nombre incalculable de projets que nos concitoyens attendent avec insistance. La cagnotte que nous a accordée l’État s’est réduite comme une peau de chagrin, comparativement aux années précédentes», déplore un élu de la commune. «En somme, le montant consenti au titre des PCD 2017 ne peut couvrir 20 % des besoins d’une population avoisinant les 17 000 âmes. Le hic, cette somme ne pourra aucunement parer à d’éventuelles urgences», renchérit un autre élu. L’adoption desdits PCD n’a pas été une partie de plaisir pour les élus locaux, dont certains ont émis un refus catégorique en proposant de recourir à d’autres actions pour exiger des rallonges. Par ailleurs, après moult tractations, le budget fut adopté avec satisfécits pour les uns et déception pour les autres. Avec la politique d’austérité prônée par le gouvernement actuel, les communes déshéritées se retrouveront forcément sur le carreau, nonobstant les assurances du Ministre de l’intérieur quant à la prise en charge de ces APC. Toutefois, ces coupes budgétaires anéantissent davantage les capacités des communes pauvres à faire face à la ribambelle de besoins tant sociaux qu’économiques des habitants locaux. À ce titre, la commune de Chemini est l’une des communes des plus pauvres de la wilaya. Elle n’a aucune ressource pour renflouer un tant soit peu ses caisses qui sont vides. En dépit de tout cela, elle n’a bénéficié que d’une cagnotte assez maigre comme le reste des APC sans que soit pris en compte cet aspect aussi décisif. La problématique de financement des collectivités locales se posait bien avant la contraction des recettes de l’État, suite à la chute drastique des prix du pétrole. Cette perte substantielle des recettes a d’ailleurs une conséquence directe sur les caisses des communes, qui ont souvent recours quasi systématiquement aux subventions de l’État pour le rééquilibrage de leur budget. «Même si le développement ne se fait pas avec ces cagnottes accordées pour les PCD, tout de même, il faut dire que lorsqu’elles étaient conséquentes, elles permettaient de colmater certains manques à l’image du revêtement de pistes, réparer des réseaux d’assainissement…», dixit un autre élu. Ce faisant, pour les PCD de l’année en cours, on retient quelques projets comme le réseau d’assainissement pour les villages de Sidi-Yahia et Ait Ouragh, la réalisation d’un dalot au profit du village Louta ainsi qu’une aire de jeu destinée à Ait Soula, acheminement de l’AEP du lieu-dit Chemini centre vers le château d’eau sis au village Takorabt. De même, une première tranche sera destinée aux foyers de jeunes de Takhlidjt et de Taghrast pour enfin amorcer ces deux projets d’envergure.

Bachir Djaider

Quitter la version mobile