Les villageois s’en prennent à l’APC

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Les habitants du village Ait Abdelmoumene à 8 km à l’ouest du chef-lieu communal de Tizi N’Tlata, se plaignent des difficiles conditions de vie dans lesquelles ils pataugent.

En effet, les villageois de cette localité ne savent plus à qui s’adresser en raison de la dégradation de leur cadre de vie. Les 15 mille habitants que compte cette bourgade réclament en premier lieu la réouverture du bureau de poste fermé depuis plus de six ans, a-t-on appris de sources locales. «Nous endurons le calvaire, car pour poster une lettre ou retirer de l’argent, nous devons parcourir une distance de 8km pour atteindre le chef-lieu de la commune», dira un des villageois, retraité de son état. De ce fait, ils interpellent les pouvoirs publics à prendre des mesures en urgence en vue de remédier à cette situation. En outre, les riverains souffrent le martyre en matière de soins surtout que leur centre de santé ne dispose pas de médecins. La situation s’aggrave lorsqu’ils se retrouvent devant un cas d’urgence, le malade se ronge les sangs avant de trouver un véhicule qui l’évacuerait dans un centre de santé. «Depuis que le médecin assurant le service a pris sa retraite en 2015, notre centre de santé est presque fermé. À cet effet, nous demandons aux services concernés de remédier à cette situation dans les meilleurs délais et de prendre en charge ce problème crucial», dira un autre habitant. Ces mêmes villageois ont également évoqué le problème de la pénurie d’eau potable dont ils souffrent, été comme hiver et ce malgré la mise en service d’une nouvelle station de refoulement. «L’eau ne coule dans nos robinets qu’une fois par semaine. Pour étancher un tant soit peu notre soif, nous recourons souvent à l’achat de citernes coûtant 2600 DA», tonne Mourad l’un des villageois. En effet, excédés par leurs conditions de vie déplorables, et devant la passivité des élus locaux, ils exhortent les services concernés à faire le nécessaire pour mettre un terme au phénomène des robinets à sec qui perdure depuis bien longtemps. Aussi, cette localité n’est pas encore branchée au réseau Internet, et ce, malgré les engagements du P/APC qui a promis de lancer le projet au courant du mois de mai 2014. «Ce ne sont que vaines promesses car la situation n’a pas bougé d’un iota. Nous dénonçons l’indifférence et la fuite en avant qu’affichent l’APC à notre égard depuis plus de quatre ans déjà», fulmine un père de famille de la région dont deux fils étudient à l’étranger. De son côté, la frange juvénile exhorte les autorités locales à doter la maison et le foyer de jeunes d’équipements nécessaires pour permettre aux jeunes de la région de se soustraire à l’oisiveté quotidienne et de pratiquer ainsi des activités culturelles et de distraction. De plus, ils dénoncent l’absence flagrante en matière de centres de loisirs et d’infrastructures sportives. «Notre jeunesse est guettée par tous les fléaux et si rien ne se profile à l’horizon, les conséquences de leur marasme risquent de peser lourd sur le devenir de notre société», fera remarquer un enseignant du primaire. Sur le plan de l’habitat rural, la commune enregistre un retard énorme en raison du retard concernant la distribution des aides entrant dans le programme. Cet état de fait a pénalisé d’avantage plusieurs dizaines de famille vivant dans des conditions d’extrême précarité.

Rachid A.

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