«Pas un sou depuis le 22 février. Cela fait plus de 10 jours que nous venons quotidiennement de nos villages pour retirer nos pensions, et chaque fois nous repartons bredouille!», nous ont confié des retraités rencontrés devant l’agence postale de Mâatkas. Nos interlocuteurs nous diront ne plus pouvoir contenir leur colère face à ce qu’ils qualifient de «mépris» à leur égard. Nous apprenons en effet que les agences postales de toute la circonscription de Maatkas n’ont pas été alimentées en liquidités depuis plus de 10 jours. Les salariés détenteurs de compte CCP sont eux contraints de se déplacer au chef-lieu de wilaya. «Les personnes âgées, qui n’ont que leurs petites pensions, sont les plus à plaindre. Ils n’ont pas les moyens pour aller jusqu’à Tizi-Ouzou», nous dira une fonctionnaire, elle aussi obligée d’aller ailleurs pour retirer son argent. Il est inadmissible que des agences postales continuent à renvoyer ses clients faute de liquidités. A chaque période de versement des salaires et des pensions de retraite, de longues files se forment, chaque jour, dès les premières heures de la matinée. Il est vrai qu’en plus du manque de liquidités, les agences de Mâatkas et Souk El Ténine souffrent d’un manque de moyens matériels et humains. Et la tension ne cesse d’aller crescendo parmi les citoyens qui ne cessent de se plaindre de toutes ces défaillances récurrentes.
C. A.