La campagne de vaccination contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) suscite moult interrogations chez les associations des parents d’élèves et l’organisation de la protection des consommateurs. Face à l’ampleur de la polémique, l’organisation nationale des parents d’élèves appelle au boycott de ce nouveau vaccin lancé par le ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière, en milieu scolaire. Après concertation avec les parents d’élèves, l’organisation nationale des parents d’élèves exige au ministère de la santé des clarifications au sujet du nouveau vaccin à destination des enfants à partir de 6 ans et appelé ROR (Rubéole-Oreillons-Rougeole). De son côté l’organisation nationale de la protection des consommateurs (APOCE) a lancé un appel urgent aux parents d’élèves pour boycotter ce nouveau vaccin, lancé par le ministère de la santé en milieu scolaire, en attendant qu’ils soient informés sur les données précises sur les composants du vaccin et ses risques. En effet, l’APOCE, a affirmé que les parents avaient le droit de recevoir un complément d’informations que les autorités compétentes sont dans l’obligation de leur fournir. Les directeurs d’établissements ont, pour la première fois, exigé des accords préalables de la part des parents en signant une sorte de décharge assortie d’une déclaration de consentement. Cette procédure qui a alimenté cette polémique, est «inacceptable», selon la même source. De ce fait, l’APOCE a estimé que les parents ne peuvent pas signer cette décharge en l’absence d’informations suffisantes sur le contenu et les effets collatéraux de ce vaccin qui peuvent se produire à court et à long terme, d’autant plus que certaines informations non confirmées, affirment que ce vaccin contiendrait certaines quantités de substances minérales qui induiraient, selon certaines études, des maladies incurables. Cependant, l’Organisation algérienne de protection des consommateurs conseille aux parents de ne pas accepter cette vaccination jusqu’à ce que le ministère de la Santé établisse un formulaire unifié comprenant des données précises sur les composants du vaccin et les risques encourus afin que l’accord soit donné en toute connaissance de cause. Pour rappel, la campagne nationale de vaccination contre la rougeole, les oreillons, la rubéole et le syndrome rubéoleux congénital est lancée en milieu scolaire depuis hier, et ce jusqu’au 15 mars 2017. Cette campagne concerne les enfants issus des cycles primaire et moyen fréquentant les établissements publics et privés, soit près de sept millions d’élèves, et ce, «quel que soit leur statut vaccinal antérieur». Cette campagne de vaccination vise notamment à « consolider » le taux de couverture vaccinale contre la rougeole à plus de 90 % et à « interrompre le risque de transmission de ces deux maladies ».
L.O.Challal