Les habitants d’Aït Hichem ferment la mairie

Partager

Dans la matinée d’hier, les habitants du village d’Aït Hichem, relevant de la commune d’Ait Yahia, ont procédé à la fermeture d’une partie de la mairie. Afin de ne pas pénaliser les citoyens, les contestataires ont pris la décision de ne fermer que le bloc administratif (bureaux du maire et des élus et secrétariat général). Les citoyens ont, donc, pu accéder, comme de coutume, aux autres services, dont celui de l’état civil. Dans une déclaration, les Ath Hichem expliquent que leur action a été «décidée après un débat serein et fructueux». Pour attirer l’attention, ils ont décidé de fermer le bloc administratif jusqu’à satisfaction de leurs revendications, dont la reprise immédiate des travaux de réalisation d’un nouveau réseau d’assainissement à Aït Mendil, un quartier du village. Inscrite en 2013, cette opération a été entamée en 2015, avant que les travaux ne soient suspendus. La relance, dans les plus brefs délais, des travaux du réseau d’AEP, inscrit en 2015 sur la RN71, à l’arrêt depuis plus d’une année, vient en seconde position de la longue liste des carences. La réalisation d’un mur de clôture du cimetière, inscrite en 2015, s’ajoute, aussi, au chapitre des retards. Par ailleurs, les membres du village disent qu’ils engageront incessamment une large concertation avec les autres comités de village, en vue de trouver une solution définitive au problème de la décharge publique. Les villageois soulignent qu’une prise en charge urgente s’impose, «d’autant plus que le site, devenu une décharge intercommunale, reçoit toutes sortes de détritus (gravats et autres), en plus des ordures ménagères», plaide-t-on. Après énumération de leurs revendications, les villageois justifient que cette action est le seul recours, pour faire aboutir leurs revendications : «Nous avons été sages, patients et compréhensifs. Nous avons favorisé la voie du dialogue afin de résoudre nos problèmes. Mais, malheureusement, les parties concernées, au lieu de prendre en considération nos revendications et de fournir un minimum d’efforts, pour améliorer cette situation, nous ont bernés avec des promesses non tenues». Pour sa part, le chef de daïra, dont la présence était réclamée, aurait, selon les protestataires, refusé de se déplacer, préférant que le comité aille le retrouver dans son bureau. Ce que les protestataires n’ont pas accepté. A noter que la menace de la fermeture totale de la mairie n’est pas à écarter, a averti le comité.

A. O. T.

Partager