Accusés de tentative de kidnapping sur deux écolières, deux individus âgés respectivement de 47 et de 35 ans, ont été présentés, dimanche dernier, devant le magistrat instructeur, près le tribunal d’Ain El Hammam. Ce dernier les a placés sous mandat de dépôt. Auparavant, les deux jeunes hommes ont été entendus et confrontés aux jeunes filles victimes de cette affaire. L’affaire remonte à jeudi dernier, lorsque les mis en cause, circulant en voiture dans la région d’Ait Mislayène, dans la commune d’Akbil, auraient approché de jeunes collégiennes qui rentraient chez elles, à la sortie des classes. Les cris des filles agressées avaient attiré l’attention de jeunes hommes qui se promenaient dans les parages. L’alerte à la tentative de kidnapping fut donnée immédiatement à la population qui avait dressé un barrage sur le seul chemin qui devait permettre aux présumés agresseurs de s’enfuir et de rallier Makouda dont ils sont originaires. Malgré leur tentative de s’extirper de la région, ils ont été arrêtés par la population qui les avait remis à la brigade de gendarmerie de Tassaft, territorialement compétente. Il faut rappeler que la psychose des enlèvements règne sur la région depuis plusieurs années, au point où les parents ne se séparent plus de leurs petits. En ville ou sur le chemin de l’école, il est devenu rare de rencontrer un enfant non accompagné d’un adulte. Par ailleurs, les inconnus à la région qui tenteraient de s’adresser à des enfants ou des jeunes filles, même pour demander innocemment leur chemin, est vite assimilé à une tentative d’enlèvement. Et c’est, semble t-il, la version de certains villageois d’où sont originaires les deux mis en cause qui soutiennent que «c’est un grand malentendu qui a pris des proportions inattendues. Les deux jeunes ne connaissaient pas la région et ils étaient en train de chercher le bon chemin et l’erreur qu’ils ont commise c’est de s’adresser à de jeunes écolières, il est vrai, dans un moment où il n’est plus bon de faire confiance à personne avec tout ce qui se passe», soutient-on.
A.O.T.
