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Benghabrit préconise le traitement des causes

Dans le cadre de la lutte contre la violence en milieu scolaire, la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit, a mis en exergue la nécessité de commencer par le traitement des causes de l’échec scolaire. «Les élèves qui essuient un échec scolaire sont les plus violents», a affirmé, avant-hier, la ministre qui s’exprimait en marge de la présentation de la stratégie sectorielle de prévention et de lutte contre la violence en milieu scolaire. Mme Benghabrit a indiqué que l’action du ministère de l’Éducation s’inscrit «dans une démarche systémique et régulière». La stratégie proposée par le ministère s’articule, a-t-elle soutenu, autour de deux aspects, le premier est axé sur des mesures instantanées, pour juguler le phénomène de la violence, et le second est préventif. Elle a souligné, dans ce sillage, que les solutions sont notamment pédagogiques et socioculturelles. «Le chef d’établissement ou son assistant doivent impérativement superviser, devant le portail d’accès, l’entrée et la sortie des élèves, pour éviter la survenue de cas de violence», a insisté Mme Benghabrit, qui s’est engagée «à apporter un traitement à ce fléau qui s’inscrirait dans la durée». Elle a rappelé, dans ce contexte, la convention signée par son département avec le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales et le ministère de la Défense, proposant des mécanismes de prévention. La ministre a, également, mis l’accent sur le rôle des parents d’élèves dans la surveillance de l’utilisation d’Internet par leurs enfants. Face à la prolifération de ce phénomène qui gangrène les établissements scolaire, la ministre s’est engagée à organiser des compagnes de sensibilisation et a exhorté tous les secteurs à jeter des passerelles de coopération dans le sens de la prévention «par l’organisation d’activités pédagogiques et socioculturelles au sein des établissements scolaires», a-t-elle plaidé. Elle a ajouté que tous les membres de la communauté éducative sont engagés dans la politique de prévention, qui est notamment axée sur la formation des enseignants, à la prise en charge du phénomène de violence en milieu scolaire. De son côté, le conseiller de la ministre, Chaïb Draa Mohamed Tani, a fait savoir que le plus important taux de violence en milieu scolaire, soit 52%, a été enregistré dans les CEM en 2016, suivis par les écoles primaires (35%), contre un taux de 13% pour les lycées».

Samira Saïdj

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