Les étudiants du département de tamazight de l’université Mouloud Mammeri ont procédé, hier matin, à la fermeture de leur département et de la faculté des lettres, pour protester contre la programmation des examens. Cette action a été suivie d’un rassemblement devant l’entrée du département où des membres du comité des étudiants ont signifié aux responsables leur refus total de grille de dates des examens. Ils ont, par la même occasion, dénoncé la non-satisfaction de leurs doléances contenues dans une plateforme de revendications. «Nous voulons récupérer le retard engendré par les grèves de l’année passée, menées successivement par le CNES et des étudiants du DLCA. Nous sommes en décalage d’un semestre. Pour cela, nous avons proposé l’alternative suivante : prévoir des examens chaque samedi et suivre les cours normalement les jours de semaine. L’administration, qui n’a pas jugé utile de répondre favorablement, a programmé des examens du 8 au 16 mars 2017. C’est pour cela que nous avons décidé de la fermeture du département jusqu’à la satisfaction de cette proposition», nous dira un membre du comité. Les protestataires menacent «de passer à des actions plus percutantes contre toute sorte de discrimination et atteinte aux étudiants dans leurs droits», au cas où leurs revendications ne sont pas prise en charge. La cheffe de département de langue et culture amazighes n’a pas jugé utile de s’exprimer sur le sujet. Elle s’est contentée de dire : «Les étudiants ont boycotté les examens. Et moi, je suis actuellement au colloque consacré à Aït Menguellet». Un peu, beaucoup même, comme si elle n’était pas concernée…
Hocine Moula
