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Des milliers de livres inexploités

Dix-sept ans après son inauguration, et plus précisément le 26 juillet 2000, par l’ex ministre des moudjahidines, M. Mohand Chérif Abbas, le mémorial baptisé au nom du colonel Ali Mellah est toujours mal exploité. En effet, si ce lieu a été doté d’un musée, d’une salle de lecture, de sanitaires et d’un monument sur lequel ont été gravés les noms des martyrs de toute la daïra et d’une bibliothèque, sa prise en charge effective n’a pas suivi. D’ailleurs, n’étaient les quelques agents affectés par l’APC, sa dégradation serait importante. Aujourd’hui, la personne chargée de son fonctionnement fait de son mieux mais elle ne peut être au four et au moulin. « J’attends que les sanitaires soient refaits. Par exemple, maintenant, c’est la période pendant laquelle les candidats au Bac sollicitent une salle pour travailler en groupe, mais, je ne peux répondre à leur sollicitation parce que les sanitaires ne répondent pas à leurs besoins. J’ai beaucoup de projets à faire dans ce mémorial. Cependant, il n’y a pas de moyens ni de personnel », nous confie la personne qui le dirige. Ce qui tient à cœur à notre interlocuteur est sans doute l’ouverture de la bibliothèque. « Nous avons des milliers de livres. Certains d’entre eux ont une grande valeur. Mais, ils sont toujours stockés dans ce bureau. On aimerait bien les déplacer à la grande salle. Mais, on ne peut pas le faire maintenant tant que la salle n’est pas sécurisée », ajoute la même personne. Effectivement, dans notre virée sur les lieux, il nous a été de découvrir ce  » trésor » qui demeure inexploité. Pourtant, ces ouvrages viendraient même au secours de ceux qui prépareront leurs thèses universitaires. Donc, pour que tout soit dans les règles de l’art, le ministère des moudjahidine qui a réalisé ce mémorial devrait lui donner le statut à l’instar du musée régional de Tizi-Ouzou, par exemple en lui affectant son personnel, ses moyens propres et bien sûr se charger de sa restauration d’autant plus que nous avons remarqué que la stèle commençait à se dégrader. On a appris qu’une commission s’est rendue sur les lieux depuis plus d’une année sans pour autant qu’une décision ne soit prise pour engager les travaux de rénovation. Avec les restrictions budgétaires et la suppression du filet social, l’APC ne serait pas capable de lui affecter des agents (gardien, veilleur de nuit, agent de nettoyage). Pour rappel, le colonel Ali Mellah est tombé au champ d’honneur le 29 mars 1959 et bientôt, sera célébré le 58° anniversaire de sa mort.

A. O.

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