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«On ne vient nous voir qu’à l’approche des élections»

Relevant de la commune d’El-Adjiba, la localité de Semmache comptant quelque 8000 habitants, ne dispose d’aucune structure de sports ou de loisirs pour les jeunes. Cette catégorie se dit livrée à elle-même en l’absence de structures qui lui aurait été dédiée. «Les autorités municipales n’ont rien fait pour nous», dira tout de go ce jeune diplômé. En effet, la plupart des jeunes sont des chômeurs qui passent leur temps à traîner dehors ou s’adonner à longueur de journée à d’interminables parties de dominos ou de cartes. D’autres, songent à quitter carrément le coin et faire une aventure pour sortir du marasme et de la morosité qui frappe leur village. «Moi je suis déçu de la situation dans laquelle je suis en train de me morfondre. Le chômage, l’oisiveté, le dégoût, et beaucoup de chose nous poussent à quitter le pays», avoue Noureddine, un jeune licencié. Un autre jeune du village abonde dans le même sens pour exprimer son mécontentement face à l’inertie qui affecte Semmache, où aucun projet pour les jeunes n’a été réalisé depuis de longues années. Aucun des responsables municipaux qui se sont succédé à la tête de l’Assemblée populaire communale (APC) n’a osé édifier le moindre projet pour ces jeunes perdus et désespérés. «Les responsables locaux à l’image du maire ne viennent qu’à l’approche des échéances électorale, ces responsables ne pensent qu’à leur intérêt mais jamais à celui des populations notamment la frange juvénile», rouspète Smail, un jeune de 31 ans, sans foyer et sans emploi. «Où sont-ils passés ces projets de développement qu’on nous a promis. Je ne vois rien de concret, que de fausses promesses, nous, nous nous sentons des étrangers dans notre propre pays, c’est très grave», a-t-il dit. Les citoyens de la localité de Semmache souhaitent que les responsables concernés leur accordent le minimum d’attention pour leur réaliser une maison de jeunes, un terrain gazonné et autres structures de loisirs pour sortir cette région de la léthargie qui la ronge depuis des années.

T. Sadi

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