Le président du parti Avant-garde des libertés, Ali Benflis, a renoué, hier, à la salle bleue de Béjaïa, avec l’ambiance des meetings populaires. Venu défendre sa vision d’une «Algérie qui avance et qui gagne», Benflis a fait observer que Béjaïa demeure un «creuset de patriotisme, de l’histoire et des mouvements d’idées». Et de clamer devant l’assistance : «Nous partageons les mêmes visions», estimant que «l’Algérie n’est pas condamnée à l’inertie». Pour l’ancien chef du gouvernement, «les Bougiotes comptent parmi les plus politisés de nos compatriotes», rappelant qu’il gardait toujours en mémoire «l’écho» qu’a trouvé sa campagne électorale lors de la dernière élection présidentielle. Evoquant la situation du pays à l’aune de la chute du prix du Brent, le chef de file de Talaie el-Hourriyet a indiqué : «Notre pays a connu par le passé des crises (…) mais n’a jamais connu autant de crises à la fois ce qui le met en danger». Pour appuyer son propos, Benflis invoque ses «évidences», dont, a-t-il expliqué «la concomitance des crises politique, économique et sociale». Alarmiste, Benflis estime que «les institutions en place ne sont pas crédibles, les droits et les libertés des citoyens sont piétinés et bafoués, une économie en faillite et une société secouée par des chocs». Dans son discours, Ali Benflis, pourtant en campagne pré-électorale de boycott des prochaines législatives, n’a pas jugé utile d’évoquer le sujet, en se contentant de dire que «ceux qui osent parler des crises sont considérés comme des traîtres».
D. S.

