Si le village de Tafoughalt, plus de cinq mille habitants, relevant de la commune d’Ait Yahia Moussa a été alimenté à partir de Draâ El-Mizan de la station de Tizi Larbaâ en eau du barrage de Koudiat Acerdoune (Bouira), le projet qui a été initié au niveau du lieu-dit Chakour est à la traîne. « Certes, nous sommes soulagés depuis que nous sommes alimentés à partir de Draâ El-Mizan, mais, ce n’est pas encore une alimentation quotidienne. Il faut que les agents chargés de distribuer cette eau fassent une gymnastique notamment en période estivale pour servir les quartiers à tour de rôle. Le projet lancé à Chakour pourra quand même renforcer cette alimentation », nous fait part cet habitant d’Ikharvène où l’eau n’est pas arrivée depuis plus d’une semaine parce que l’un des agents communaux vient de prendre sa retraite. Et un autre d’intervenir: « C’est un projet qui dépasse sept ans depuis son lancement. Et puis, n’oubliez pas que c’est une enveloppe dont le montant est de 10 milliards de centimes voire plus « . Effectivement, un tel projet ne sera que le bienvenu dans ce village. Pour le moment, on croit savoir que les travaux ont repris. « Ce n’est pas pour longtemps. On ne comprend rien. L’entreprise revient et fait quelques travaux puis elle repart. Trois mois après, elle revient. Et cela ne fait que durer », ajoute notre premier interlocuteur. Pour le moment, deux réservoirs d’eau y ont été réalisés: l’un afin de relier tous les puits environnants et l’autre est une station de reprise afin d’alimenter le réservoir de Lemsala, déjà opérationnel depuis plus de trois ans. Les habitants de Tafoughalt se demandent quel sort sera réservé à un tel projet d’autant plus que l’argent commence à manquer dans les caisses de l’État. « Non seulement, il y a ces ouvrages hydrauliques mais aussi le branchement électrique. Ce dernier nécessite un enveloppe importante », pense un autre habitant. En tout cas, ce projet urge afin de mettre définitivement un terme au problème d’eau dans ce grand village lorsqu’on sait que les moyens de l’État sont mobilisés à cet effet. Il est donc indispensable que tous les services concernés par cette opération fassent des efforts pour booster un tel projet.
A. O.