L’assemblée populaire communale de Bouzeguène tarde à clôturer le dossier des logements de fonction. Une dizaine de clefs seulement ont été récupérées, sur les 72 logements que compte la commune de Bouzeguene à travers ses écoles primaires, bien que des mises en demeure ait été envoyées par la direction de l’éducation nationale aux indus occupants. «Nous avons chargé un élu de ce dossier et la direction de l’éducation ne cesse de rappeler à l’ordre les occupants des dits logements. Quelques-uns seulement ont rendu les clefs, par peur des poursuites judiciaires. D’ailleurs, pour éviter d’avoir les mêmes problèmes à l’avenir, et en collaboration avec la direction de l’éducation, nous avons fait en sorte que les clauses de location soient désormais bien précisées dans les contrats. Combien d’élèves sont restés sans enseignant parce que celui-ci habite loin et arrive en retard chaque matin. Tout en saluant le noble travail consenti par ces enseignants retraités, nous devons améliorer les conditions de travail des nouveaux enseignants. Pour cela, j’appelle tous les retraités de rendre, à l’amiable, les clefs», dira Bessaha Mourad, le P/APC. Il ajoutera : «Nous interpelons par ailleurs les services de trésorerie pour prendre en charge les recouvrements des loyers. Il y a des gens qui nous doivent plus de 700 000 DA, et avec les restrictions budgétaires et l’absence de sources financières, nous devons régulariser ce dossier». Le problème ne concerne néanmoins pas seulement les logements de fonction dans les écoles. Les trois logements de fonction de la maison de jeunes de Bouzeguène suscitent également polémique et colère. «Je travaille à la maison de jeunes depuis 2004, mais je n’ai toujours pas accès à un l’un des logements de fonction qui existent bel et bien. Le comble, c’est que ces logements ne sont pas véritablement occupés, les indus «occupants» les ont tout bonnement fermés et pris les clefs avec eux. J’ai à maintes reprises sollicité la direction de la jeunesse et des sports de Tizi-Ouzou, mais on me dit que l’affaire est en justice», nous confiera un employé de la maison de jeunes de Bouzeguène. Nous nous sommes rapprochés de la direction de la jeunesse et des sports de la willaya de Tizi-Ouzou, on nous a confirmé que l’affaire est effectivement entre les mains de la justice. «Nous avons ouvert ce dossier en 2015 et notifié par le biais d’huissiers de justice, à travers toutes les maisons de jeunes, aux indus occupants de quitter les logements. Certaines affaires sont arrivées à la Cour suprême et on les suit toujours. Ce qui est à l’Etat doit revenir à l’Etat et ces retraités doivent se mettre à la place de leurs successeurs», nous explique Mme Kebdi, la juriste de la direction de la jeunesse et des sports de Tizi-Ouzou.
Fatima Ameziane