Conférence sur l’apiculture

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La salle de cinéma Youcef Abdjaoui de Sidi-Aïch a abrité, samedi dernier, deux conférences animées par deux ingénieurs formateurs au profit des apiculteurs de la région. Les thèmes abordés par les conférenciers sont «La conduite de ruche» et «Les maladies et les traitements». L’initiative a été prise par l’association des apiculteurs de la wilaya de Bgayet, Thizizwa N’Soummam. Cette rencontre vise à rapprocher les producteurs de miel avec les consommateurs et d’informer et sensibiliser les producteurs sur tous les risques qu’encourt leur activité. Les deux conférenciers, Hamaidi Ahmed et Mansouri ont mis en exergue l’importance de la filière apicole en Kabylie, mais tout en rappelant les dangers qui guette cette activité longtemps reléguée au second rang. La mortalité de l’abeille des suites de sinistre naturel et de l’intoxication due aux effets climatiques reste l’un des risques majeurs auquel font face les apiculteurs. En Kabylie, l’apiculture souffre d’un réel manque de formation. Toutefois, des efforts colossaux ont été fournis par l’État à dessein de rattraper ce retard. «Le choix d’une reine forte permet de gagner du temps sur la production. Une abeille novice, elle, à besoin de temps pour se former, mais plus le temps passe, plus elle vieillira et moins elle produira. Voilà par exemple pourquoi les apiculteurs de Kabylie devraient savoir faire un essaimage artificiel. Grâce ce genre de techniques modernes pour choisir la reine ou bien entretenir ses ruches, chacun d’entre eux pourrait améliorer sa production, en quantité comme en qualité, et les réconcilier avec leurs ruches laissées à l’abandon», souligne Hamaidi Ahmed. L’apiculture est une activité agricole devenue ces dernières années la plus courtisée par les jeunes et moins jeunes agriculteurs des différentes localités de la Kabylie, en raison sans doute de ses avantages en matière de productivité et de ses avantages, notamment dans le domaine de la santé. En effet, trois produits sont extraits des ruches : le miel, le pollen et la cire. L’apiculture est pratiquée autrefois dans des ruches traditionnelles faites en liège jugées par les spécialistes d’incommodes, notamment quand il s’agit de la récolte du miel. En plus de l’exiguïté de ces ruches, les abeilles sont exposées à de multiples maladies. Aujourd’hui, l’élevage se fait dans des ruches appelées «ruche langstroth . La ruche est isolée du sol par une pose-ruche métallique. La ruche actuelle préserve la colonie au moment de la récolte, ce qui explique son adaptation au suivi et au traitement contre les maladies. «L’apiculteur doit être en permanence à l’état de veille pour éviter la contamination des essaims par d’éventuelles maladies qui peuvent être néfastes pour ces abeilles. Il faut faire en sorte que l’abeille soit mieux protégée des maladies et agresseurs, notamment phytosanitaires, tout en lui apportant une amélioration du tapis mellifère, en encourageant la plantation des plantes utiles aux abeilles et en expliquant aux apiculteurs le rôle des abeilles comme agent pollinisateur», insiste l’un des conférenciers. L’évolution apicole avec son rendement de production de miel et les risques qu’engendre l’exercice du métier ont été abordés par les deux ingénieurs. Ainsi, les participants ont été informés d’une manière clairvoyante sur les contours de l’apiculture, une filière qui semble avoir le vent en poupe ces dernières années. Par ailleurs, ces cycles de conférences et les journées de vulgarisation et de sensibilisation qu’organise l’association des apiculteurs de la wilaya de Bgayet visent à booster la filière apicole et d’accompagner les professionnels du métier.

Bachir Djaider

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