Les villageois de Cheurfa se plaignent

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Les habitants du village Cheurfa, à 4 km du chef-lieu communal de Tizi N’Tlata, se plaignent des mauvaises conditions dans lesquelles ils pataugent.

Les villageois réclament en premier lieu le revêtement de la route menant vers leur localité, car elle se trouve dans état de dégradation avancée. Pourtant un budget d’un milliard et demi a été voté par l’assemblée communale dans le programme PCD 2016, mais la situation reste inchangée à ce jour. Les usagers sont ainsi durement pénalisés par les innombrables crevasses et nids de poule qui parsèment la chaussée. En hiver, celle-ci devient boueuse et impraticable. «La route communale menant du centre-ville vers notre village est impraticable. Cela fait plus de deux ans qu’on réclame son revêtement, mais en vain», regrette un villageois. De plus, toutes les ruelles du village sont dégradées, surtout depuis le passage des conduites de gaz naturel. «L’entreprise chargée de la réalisation des travaux n’a jamais remis les chemins en état. Elle a plié bagage depuis bien longtemps sans que les autorités locales ne réagissent», ajoutent les villageois. Ces derniers ajoutent que leur localité souffre d’un grand retard dans tous les domaines. Ils citent notamment l’unité de soins qui est abandonnée. «Elle est fermée depuis plusieurs années en raison du manque des moyens humains et matériels. En cas d’urgence, notamment la nuit, nous sommes contraints de nous débrouiller pour rallier d’autres établissements», se plaignent les villageois qui exhortent les responsables concernés à procéder à la réfection et à la réouverture de l’unité.

Ni route, ni eau,

ni soins…

Ils évoquent également le problème de la pénurie d’eau potable surtout durant la période estivale, malgré la mise en service d’une nouvelle station au profit dudit village. «L’eau ne coule dans nos robinets qu’une fois par semaine», dira un villageois. «Nous recourons à l’achat des citernes coutant 2 500 Da», ajoutera-t-il. Outre l’eau potable, les villageois réclament un réseau d’assainissement digne de son nom, car plusieurs villageois recourent toujours aux fausses sceptiques d’où la menace, notamment en été, de maladies à transmission hydrique (MTH). «Qu’attend donc le maire pour entamer les travaux du projet de la rénovation dudit réseau affecté à cette localité ?», s’interrogent les villageois. «Les délégués du comité de village n’ont jamais cessé d’interpeler les services concernés de l’APC depuis 2013, en vain. Les responsables font fait la sourde oreille. Les eaux usées coulent à ciel ouvert dans plusieurs endroits du village, notamment au lieudit Aït Ouali et Alma-Yezza», regrette l’un des villageois. Nous apprendrons par ailleurs que plus d’une vingtaine de logements au lieudit Thighilt Bouchanen, dans le même village, ne sont toujours pas raccordés au réseau d’électricité, et l’attente dure depuis 1962. Les habitants réitèrent leur appel aux services concernés, pour qu’enfin leurs souffrances prennent fin. En matière de structures pour les jeunes, les villageois demandent ne serait-ce qu’une aire de jeux car : Nos jeunes sont livrés à eux-mêmes, ils n’ont ni où s’adonner à des activités culturelles ni où pratiquer le moindre sport».

Rachid A.

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