Dans une déclaration incendiaire signée et portant le sceau de la kasma FLN de Maâtkas (dont une copie nous a été remise), les membres et militants FLN de la commune de Maâtkas condamnent et dénoncent la manière dont a été confectionnée la liste des candidats aux législatives : «Nous, membres de la kasma et militants de Maâtkas, condamnons et dénonçons la liste des candidats aux prochaines législatives. Une liste composée de Mouhafedhs, d’analphabètes, d’adhérents du parti TAJ et de Beni Aamis», lit-on d’emblée dans ladite déclaration. S’adressant au secrétaire général du parti, M. Ould Abbès, les rédacteurs indiqueront : «Monsieur le secrétaire général, nous vous faisons savoir que la liste a été anarchiquement établie. Il n’y a aucune stratégie, et encore moins une étude des dossiers des postulants». Les initiateurs de la déclaration informent que cette commune, «de 35000 habitants avec 15000 électeurs et son histoire d’amour avec le Front de libération nationale, n’est représentée ni dans le comité central, ni à l’APN, et encore moins à l’APW». Les rédacteurs rappellent que «les militants de Maâtkas sont fidèles à tous les rendez-vous électoraux et pour preuve, 1 112 voix ont été acquises lors des dernières présidentielles, malgré le fort taux d’abstention». «Notre commune est lésée et marginalisée, pourtant lors des périodes difficiles, nos militants répondent toujours présents, contrairement aux autres qui ont pris la fuite et qui se disputent, aujourd’hui, les premières places sur la liste électorale», ajoute-on. Pour conclure, les rédacteurs avertissent le secrétaire général du parti : «Sachez que nous, les militants, avons juré de continuer le combat de nos aînés pour que notre commune ne serve plus de vache laitière aux opportunistes et aux analphabètes. Nous ne cautionnons pas l’acte de décès du FLN à Maâtkas et à Tizi-Ouzou. Tous les militants seront des Mouhafedhs de leur voix et que chaque partie prenne ses responsabilités. Vive le FLN de Maâtkas !». Une des membres de la Kasma FLN de Mâatkas ajoutera : «Si le Mouhafedh de Draâ El-Mizan a marginalisé la commune de Maâtkas pour nous pousser vers la porte, il se trompe. Nous poursuivrons notre combat jusqu’au bout et prochainement, nous dénoncerons aussi cette machination qui vise à diviser les militants du Sud de la wilaya pour que leurs auteurs restent à la tête de la Mouhafadha». A en croire Mme Boukhari Faïza, une des membres de la Kasma de Maâtkas, la politique du «diviser pour régner» de César est toujours de mise chez le Front de libération nationale, du moins au Sud de la wilaya de Tizi-Ouzou.
Hocine T.
