Les habitants grondent

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Les habitants des hameaux composant la grappe d’Azru N’Tamarth ne savent plus à quelle autorité se vouer. En effet, ils sont exaspérés par les désagréments que leur cause l’entreprise réalisatrice de la pénétrante vers l’autoroute Est-Ouest. D’ailleurs, ils ont manifesté leur colère, la semaine dernière, en plaçant des blocs de pierres tout au long du chemin communal qui traverse leur village. «Nous voulons attirer l’attention des responsables sur ce que nous endurons au quotidien. Au lieu de réfectionner le tronçon dégradé, l’entreprise n’a trouvé mieux que de couvrir le bitume avec du tuf. Et comme il commence à faire chaud, celui-ci se transforme en poussière. Dès qu’un véhicule passe, c’est le soulèvement de la poussière», dira un habitant qui surveillait les barricades. Et à un autre de fulminer: «Ni nos lits ni nos assiettes ni nos meubles ne sont épargnés par cette poussière. On est condamnés à fermer nos fenêtres tout au long de la journée, sans parler des bruits des moteurs et des dangers qu’encourent nos enfants et nos bêtes. C’est incroyable ! Au lieu de bitumer cette route dégradée, ils l’ont couverte d’une couche de tuf». Ces habitants interpellent les autorités afin de réagir pour que l’entreprise répare ce chemin le plus rapidement possible. «Nous demandons à nos responsables de se manifester auprès des dirigeants de ce groupe afin de trouver une solution immédiate à ce problème. Comme les travaux ont quelque peu freiné de ce côté-là la chaussée n’est pas arrosée. En tout cas, c’est un véritable casse-tête», ajoute un troisième intervenant. Devant tant de désagréments, nos interlocuteurs souhaitent que leurs appels trouvent un écho favorable. «Nous pensons que cette action est un avertissement parce que nous sommes décidés à aller plus loin. D’autres actions de protestation sont projetées si aucune réponse ne nous est parvenue dans les meilleurs délais», concluent-ils. On croit savoir que cet axe routier serait entièrement fermé d’ici quelques jours si le problème n’est pas réglé.

Amar Ouramdane

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