Le prix de l’ail s’affiche, désormais, à 200 DA le kilogramme, voire moins, sur tous les étals de Draâ-El Mizan et en quantités impressionnantes, alors qu’il y a à peine quelques jours, le prix de cet ingrédient avait pris de l’aile pour atteindre les 1 400 DA. «C’est toujours la même chose, les spéculateurs sont toujours à l’affût des bonnes affaires au détriment des citoyens. Ce qui compte pour eux, c’est l’argent, le plus gros gain…», déclarent des pères de famille qui regardaient, médusés, les dizaines de bottes de ce condiment, disposées devant la camionnette d’un vendeur occasionnel. Cependant, il a été constaté de visu de l’ail vendu à 200 DA n’est pas encore arrivé à maturité, comme en témoigne la couleur de ses tiges, encore verte : «Tout le monde sait que l’ail n’arrive à maturité qu’à partir de la mi-mai et début juin. Cueillir l’ail en cette période est un crime, et la couleur verte de cet ingrédient renseigne sur sa non maturité», confie un homme âgé, tout en ajoutant qu’il est préférable d’acheter de l’ail mûr, sec, sans feuillages au prix de 1 400 dinars le kilogramme que de le payer à 200 DA, alors qu’il est n’est pas arrivée à maturité. En effet, il a été constaté que ni les ménagères, ni les pères de famille ne se précipitaient pour acquérir cet ail vert avec son long feuillage. «Il n’y a pas plus de cinq ou six têtes dans un kilogramme, alors, il est préférable d’en acheter à 1400 dinars, car on a une vingtaine de bonnes gousses, sans ces énormes tiges qui ne servent à rien», déclarent plusieurs mères de famille rencontrées chez un marchand de fruits et légumines. à noter, par ailleurs, que bon nombre de citoyens ne cessent de déplorer l’absence totale des contrôleurs de fraude.
Essaid Mouas
