Continuant dans l’application de son programme de formation des agriculteurs, l’association pour la promotion de l’agriculture de montagne (APAM) a organisé mercredi dernier, un autre regroupement de ses adhérents.
Le thème a cette fois, attiré des agriculteurs venus des autres régions de la wilaya (Iferhounène, Larbaâ Nath Irathen, entre autres) et même d’Alger, pour se familiariser avec la cuniculture (l’élevage de lapins). Plus de soixante personnes des deux sexes et de tous âges, ont participé à cette réunion initiée conjointement avec l’ITMAS (Institut de technologie moyen agricole spécialisé) de Boukhalfa, selon un calendrier établi au préalable. Hormis des agriculteurs hommes dont l’âge varie de vingt ans à soixante dix ans, nous avons relevé la présence d’une vingtaine de femmes. Aux côtés des éleveurs professionnels dont l’expérience n’est pas négligeable, se trouvaient des petits paysans pratiquant un élevage extensif traditionnel. Des novices voulant s’investir éventuellement dans la filière, se sont également mis de la partie pour s’informer des conditions d’élevage du lapin. Trois vétérinaires (femmes), en exercice, et deux autres en formation, se sont jointes aux formateurs, pour échanger également des informations, avec l’assistance. Il faut dire que le thème, rarement évoqué dans la région, a intéressé plus de monde que les organisateurs n’auraient cru. En effet, vu l’exigüité de leur siège, les responsables de l’APAM ont été contraints de limiter les places à soixante. Jusqu’à présent, peu d’agriculteurs s’investissent dans la cuniculture à grande échelle, préférant plutôt élever le poulet. Les deux enseignantes de l’ITMAS, dépêchées spécialement pour cette formation, ont passé en revue toutes les questions concernant cette filière en expansion et adaptée aux régions rurales de montagne. Les normes d’aménagement de bâtiment qui constituent un élément important dans la réussite de cet élevage sensible, la conduite technique de l’élevage, les maladies et enfin la rentabilité et la commercialisation ont été par ailleurs détaillées par les conférencières qui se sont, par la suite, prêtées de bonne grâce aux questions de l’assistance. Notons que jusqu’à un passé récent, l’élevage de lapins était pratiqué, uniquement de manière rudimentaire par de vieilles femmes, pour les besoins familiaux. Ces dernières années, les maladies qui déciment les petits clapiers rebutent même celles qui voudraient s’aventurer à élever ne serait-ce que quelques sujets. L’information et la formation sur le sujet pourraient, si elles se déroulaient périodiquement, drainer de nouveaux cuniculteurs.
A.O.T.

