L’intolérable gaspillage de l'eau continue

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Dans la plupart des communes de M'chedallah, les réseaux AEP sont soit vétustes soit mal réalisés, d'où un énorme gaspillage de l'eau potable tant les fuites sont légion.

L’eau se déverse inutilement dans la nature, et contribue, par la même, à la détérioration des ouvrages d’utilité publique. C’est le cas notamment à Saharidj, où l’eau ruisselle de partout tant des anciennes que des nouvelles conduites, que ce soit du transport ou de distribution. Cet état de fait est dû à la vétusté, doublée d’un manque flagrant d’entretien des anciennes conduites et du bâclage lors de la réalisation concernant les plus récentes. Cependant, le captage de la fabuleuse source noire (El Aïnser Averkane) du village Imesdhurar dans la commune de Saharidj, d’un débit qui frôle les 700 L/S, bat tous les records en matière d’avaries. Pour rappel, ce captage alimente environ 80 % de la population de la daïra de M’Chedallah. Les avaries constatées sur ce système sont dues à plusieurs raisons. La première est l’itinéraire du réseau du transport, réalisé en flanc de montagne sur un terrain fort accidenté et instable, aggravé par le manque d’entretien et le retard d’intervention sur ces multiples avaries. Celles-ci détériorent d’autres ouvrages d’utilité publique, tels la route secondaire d’Ighzer Bouzal, entre Saharidj et M’chedallah,et notamment au niveau de certains points noirs, tels le lieudit Takidhunt. Notons que des équipes d’entretien sont intervenues, plus d’une dizaine de fois, en vue de remédier à ce problème de gaspillage, sans pour autant mettre fin aux deux importantes fuites survenues depuis plus d’une dizaine d’année. Le deuxième point noir, qui tient la dragée haute aux gestionnaires de ce sensible secteur, est celui de l’avarie survenue également depuis une dizaine d’années sur le réseau secondaire au village Aggach, dans la commune de Saharidj. Le réseau en question alimente une bonne partie de la commune de M’chedallah, à savoir Ath Yevrahim, Tamourth Ouzemour et Allaouch… Cette avarie a fini par prendre les formes d’une «source» qui coule H24. Malgré l’énorme perte et le gaspillage de l’eau potable, les citoyens, visiblement indifférents, ne les signalent plus. Il y a lieu de rappeler que durant la dernière saison estivale, et à cause de longues pénuries d’eau, aucune des six communes, que compte la daïra de M’Chedallah, n’a été épargnée par des actions de rue qui se manifestaient, pour la plupart, par des fermetures systématique des mairies et daïras. «Il ne serait nullement exagéré de dire que les réseaux d’AEP de la daïra de M’Chedallah nécessitent un véritable plan Marshall pour y mettre un terme au gaspillage de ce précieux liquide», déclare un riverain. «Il est aussi indispensable de se pencher sur les piratages et les branchements illicites qui se généralisent depuis ces cinq dernières années malgré les quelques sorties de commissions techniques pour recenser ces agressions sur les réseaux de l’eau potable, notamment au niveau des zones rurales», renchérit un autre. A souligner, enfin, qu’en plus de ces multiples fuites, le taux de pluviométrie et de chute de neige ont sensiblement baissé durant l’hiver passé après une longue sécheresse; ce qui revient à dire que les nappes phréatiques et les réservoirs naturels de l’eau n’ont pas été suffisamment remplis.

Oulaid Soualah

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