S. Ait Hamouda
La dissuasion des chauffards pose problème en Algérie. Ils doublent à gauche et à droite et même dans la zone de sécurité. Le nouveau code de la route est officiellement entré en vigueur dimanche 19 mars après sa publication au Journal officiel. Le nouveau texte comprend de nombreuses dispositions très sévères, notamment un durcissement des sanctions liées aux infractions et aux délits et une hausse substantielle des amendes. Il peut être sévère, draconien, sans pitié, mais est-ce suffisant ? Que nenni, l’Algérien est un chauffard né, et n’importe quelle sanction ne peut le ramener à observer le code de la route et à être discipliné, à suivre scrupuleusement les règles dans la conduite. Ils conduisent mal et cherchent à vanner leurs vis-à-vis et tant pis de ce qu’il advienne. Morts ou estropiés, ils s’en foutent. Dépasser la vitesse limite de plus de 30 % serait passible d’une amende qui va de 10 000 à 50 000 dinars. Ne pas mettre sa ceinture de sécurité, faire asseoir les enfants de moins de dix ans aux places de devant ou ne pas porter de casque en conduisant une moto entraîneront des sanctions de 3 000 DA, aussi se servir du téléphone portable coûtera 5 000 DA. Le récent code de la route introduit le permis à points, fixés à 24, qui seront réduits pour toute infraction commise ou non-paiement des amendes. Il est vrai que nos routes sont devenues meurtrières, toutefois il n’est pas demandé au seul code de la route d’instaurer le respect, il faudrait aussi l’intransigeance des gendarmes et policiers pour définir une nouvelle manière de conduire sa voiture. Cela écrit, il n’est pas de règlements, de lois ou de normes, mondialement admis, sans restrictions, sans sévérité, sans pardon pour les chauffards. Il est universellement compris que la loi est dure mais c’est la loi, dura lex, sed lex, comme disaient les Latins. Nonobstant, ces textes attendent leur application stricte et sans merci, il y va de la vie des Algériens.
S. A. H.
