L’eau se fait rare, très rare dans la commune d’Aït R’zine. À se fier à des témoignages de citoyens de cette circonscription, le précieux liquide coule des robinets une seule fois tous les…15 jours !
« C’est une situation paradoxale, alors que l’eau de Tichi Haf traverse de part en part notre commune pour alimenter les plus lointaines contrées de la wilaya, nous, nous sommes soumis au supplice des Danaïdes », fulmine un jeune habitant d’Ait R’zine.
« À l’exception des habitations situées à proximité de la conduite de distribution principale, tous les autres foyers sont logés à la même enseigne », soutient un citoyen de Guendouz, le chef-lieu de la commune.
Selon de nombreux témoignages, la pénurie touche aussi bien l’agglomération du chef-lieu que les villages gravitant à la périphérie, à l’image d’Aourir et Djedida, lesquels sont soumis au même régime sec.
« Nous ne pouvons même pas faire face à nos besoins les plus basiques, tellement le rationnement est des plus sévères », se lamente un quadragénaire du village Aourir.
« Les gens se débrouillent comme ils peuvent, en achetant de l’eau de source, ou en allant faire leurs provisions à des kilomètres à la ronde », dispose un autre citoyen du village.
Un élu à l’APC, avec lequel nous avons pris langue, confirme cette amère réalité. « Nous essayons de gérer du mieux que nous pouvons, mais avec un seul forage opérationnel, c’est loin d’être évident. Pour ainsi dire, nous nous contentons de gérer la pénurie et d’étancher la soif de nos concitoyens en procédant à des approvisionnements d’appoint avec des citernes », déclare-t-il.
Le responsable de l’APC fait état de la réalisation d’un autre forage, dont la mise en service est censée améliorer quelque peu la desserte. « Ce forage est en voie d’équipement. Une fois fonctionnel, il sera d’un précieux apport », dira-t-il.
Néanmoins, convient-on, la véritable solution à cette épineuse équation réside dans le raccordement de la commune à l’eau du barrage Tichi Haf. Un projet dont on a plus d’une fois annoncé la concrétisation imminente, mais qui reste au stade des avis d’appel d’offres.
N. Maouche
