S’il y a une commune dans le versant sud ouest de Tizi Ouzou dépourvue d’infrastructures culturelles, elle ne peut être que Tizi Ghenif. En effet, dans cette municipalité, dont le chef-lieu est aussi celui de daïra, il n’existe pas une maison de Jeunes. Toutes les annexes du mémorial Ali Mellah, notamment la salle de lecture rend d’inombrables services aux lycéens et aux collégiens, il n’en est pas de même pour les personnes adultes qui ne trouvent aucun lieu pour développer leur lecture. Dernièrement, après de longues démarches des autorités locales, un projet de réalisation d’une bibliothèque communale a été retenu. Pour en savoir plus, nous nous sommes rapprochés du président d’APC. «C’est un projet intéressant. Son enveloppe financière est de 750 millions de centimes», nous a-t-il confié avant d’ajouter : «Eu egard de l’importance d’une telle infrastructure, nous avons vite abordé la première étape c’est à dire le choix du terrain. Nous attendons l’ouverture des plis». Indubitablement, cette nouvelle réconforte plus d’un cas, ce vœu a été émis par plusieurs jeunes que nous avons approchés. «Ici, à Tizi Ghenif, il n’y a rien pour les jeunes. Il faut seulement voir le nombre de suicides par an, vous avez une idée sur ce manque. Les jeunes ont besoin de lecture, de loisirs et des sports», telle est la réaction d’un jeune accosté devant le complexe sportif de proximité. Même les enseignants nous ont fait savoir que cette bibliothèque municipale leur sera d’un grand apport. Sachant que le prix du livre est excessivement cher, cette opportunité est louable à plus d’un titre. A quelques kilomètres de Tizi Ghenif, et plus précisément aux Issers, la section de l’UNJA a pu faire démarrer une salle de cinéma abandonnée en la transformant en bibliothèque. «Nous avons collecté plus de 2000 ouvrages. Les adhésions ont déjà commencé. C’est un objectif visé depuis fort longtemps», nous a informés un initiateur du projet.
Amar Ouramdane
