Une histoire et un panorama époustouflants !

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La commune de Tamokra, à 90 kms de Béjaïa, est située en zone montagneuse qui fait son charme. Parcourue par une série de chaînes montagneuses, cette municipalité est dotée d’un panorama époustouflant, où le tourisme de montagne aurait été une manne non négligeable pour les collectivités locales. Mais voilà la beauté féerique de la nature vierge de Tamokra n’est pas exploitée, si ce n’est pour les randonnées et le plaisir du regard. Parmi les massifs montagneux connu dans cette localité, il y a cette belle montagne boisée du nom de: « Adrar Oumaza ». Ce relief, qui culmine à 1100 mètres d’altitude, est d’une verdure à longueur d’année. En hiver, il se trouve « drapé » d’un burnous blanc de neige. Une neige qui tombe intensément à chaque fois. Il est planté de pins d’Alep et de cèdres du sommet aux versants, et c’est ce qui fait son charme et sa beauté. Il est l’un des rares reliefs à rester intacte et indemne, et c’est tant mieux pour l’environnement et le maintien de l’écosystème. « Adrar Oumaza » surplombe plusieurs villages de la commune en « veillant » sur eux. La beauté de ces villages s’accroît d’un cran avec ce mont en arrière-plan lequel épouse parfaitement les paysages ambiants. Comme il est connu, le kabyle a un attachement viscéral à la montagne. On la trouve dans ses discussions quotidiennes, elle est citée dans les proverbes et magnifiée dans l’imaginaire collectif. Même dans les croyances, elle est toujours présente avec ses « gardiens » (Iâessassen) qui veillent avec beaucoup de bienveillance sur les villageois. « Adrar Oumaza » est aussi tout un monde. Un monde vierge et sauvage, où les arbres qui poussent à l’état naturel côtoient les animaux sauvages. Les lieux sont une réserve naturelle, où l’on peut trouver plusieurs espèces d’animaux qui y vivent « tranquillement ». Ainsi, il y a le chacal, l’hyène rayée, le lièvre, le hérisson, le renard, la genette, le sanglier, la perdrix, le faucon, le hibou, l’écureuil… Ce djebel a été aussi le théâtre de sanglants combats entre les moudjahidines et les forces coloniales durant la Guerre de libération nationale. Le fait historique le plus marquant fut indéniablement la bataille d’Oumaza. Cette confrontation armée eut lieu le 21 mai 1958, durant laquelle 15 soldats français furent tués par les moudjahidine. Malheureusement, ces derniers virent la mort de 8 d’entre eux, tombés au champ d’honneur, dont l’un des officiers de l’ALN, Rabah n’Dellys en l’occurrence.

Syphax Y.

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