“Le RND nous a trahis…”

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Abdelaziz Belkhadem crie à la trahison par ses alliés du RND lors des dernières élections sénatoriales en Kabylie. Il n’a pas apprécié que des élus de Ahmed Ouyahia aient donné leurs voix au candidat du RCD.Abdelaziz Belkhadem, qui s’est prononcé sur le sujet, hier, lors d’une conférence de presse organisée au siège national de son parti, a en effet indiqué que le FLN a  » senti la trahison  » d’autres alliés lors des élections partielles sénatoriales de jeudi passé. Le chef du FLN, qui s’attendait à rafler les deux sièges de la wilaya de Tizi Ouzou, a imputé la perte du deuxième siège, auquel a postulé Slimane Kerrouche, aux voix du RND qui sont parties pour le parti du Rassemblement pour la culture et la démocratie. Ce choix, que le secrétaire général du FLN veut mettre sur le dos de choix individuels, n’est pas du goût du Front de libération nationale. Même à Béjaïa, où le siège est revenu au parti de Belkhadem, les responsables du RND ont porté leur choix sur un candidat indépendant, Mourad Bektache en l’occurrence. Ces exemples sont révélateurs, à plus d’un titre, de la fragilité de l’Alliance présidentielle, même si l’animateur de la conférence de presse a préféré nuancer ses propos pour retirer et remplacer le terme « trahison » par « faux bonds ». Belkhadem, ne voulant certainement pas se lancer dans une polémique avec ses amis du RND, dira qu’il  » ne pense pas qu’il y ait une instruction de la direction nationale du parti « . Les responsables locaux du parti de Ahmed Ouyahia ont-ils décidé seuls ? Difficile de l’affirmer, même si ce genre de choix sont faits au plus haut niveau de responsabilité partisane. En tout cas, et comme première conséquence, le premier responsable du FLN a affirmé d’ores et déjà qu’il n’y aura pas de listes communes entre les trois partis lors des élections législatives et locales de 2007. Mieux, Belkhadem a indiqué que l’alliance n’est pas encore parvenue au stade de présenter des listes communes. Autrement dit, le fossé est tellement grand entre les trois partis qu’il est impossible d’imaginer une entente au-delà du cadre protocolaire qui réunit régulièrement les trois chefs.A part cela, Abdelaziz Belkhadem s’est félicité du fait que son parti ait gagné 4 sièges sur les six prévus lors du remplacement des postes de sénateurs. Il dit que sa formation a perdu, par exemple, le siège de Béchar à cause de considérations tribales. Sans cela, le sénateur de cette wilaya du sud-ouest du pays serait du FLN.Abdelaziz Belkhadem est revenu, encore une fois, sur le débat autour des salaires pour réitérer ses positions exprimées à maintes reprises. Il veut, ainsi, faire croire que le discours prononcé par le président de la République répond à ses attentes. L’idée est justifiée, selon l’orateur, par le fait qu’il faut séparer la sphère économique qui doit répondre, à ses yeux, aux exigences de la productivité et la Fonction publique qui doit suivre le pouvoir d’achat et le PIB. Pour cela, il se réfère aux pays voisins pour faire une comparaison des revenus des fonctionnaires des trois pays.Agacé par les dernières déclarations de Madani Mezrag, qui avait affirmé récemment que lui et ses hommes vont se présenter sur les listes du FLN en 2007, Belkhadem a répondu sèchement que son parti  » a suffisamment de militants pour le représenter  » et qu’il y a  » ceux qui sont interdits d’activité politique par la charte du 29 septembre « . Autrement dit, Madani Mezrag ne se présentera pas sous la bannière FLN en 2007.

Ali Boukhlef

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