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Le MDS se met déjà aux locales

Le conflit interne que connait le Mouvement démocratique et social (MDS), s’accentue ces derniers jours par l’annonce de démissions en cascade des membres de la fédération de Béjaïa.

Ces derniers reprochent au MDS, notamment sa direction actuelle, de dévier la ligne politique du parti qui consiste en la double rupture avec le système rentier et l’islamisme. Le coordinateur du parti, Hamid Ferhi, constaté par nos soins, regrette cette décision et espère que ces membres reviennent au sein du parti : «C’est dommage qu’ils prennent cette décision. Nous avions la possibilité de les exclure, ils étaient en violation des statuts du parti, mais on a préféré leur laisser le choix de s’exprimer pour défendre leurs positions, même s’il y avait plus du dénigrement du MDS et de sa direction. Nous espérons qu’ils reviendront sur leur décision». Pour tenter de régler la situation et dissuader les membres démissionnaires, et les inciter à revenir sur leur décision, le MDS a tenu, avant-hier, une réunion du bureau national, à laquelle seul un des démissionnaires a participé. «Il a défendu ses positions comme d’habitude. On a été accusés d’avoir eu un deal avec le pouvoir, voilà qu’ils ont eux la preuve qu’ils se sont trompés», dira le coordinateur du MDS. Pour rappel, le problème avait commencé quand le MDS avait annoncé sa participation aux élections législatives et locales prochaines. Une décision qui n’a pas plu à bon nombre de ses cadres malgré le fait qu’elle soit prise par une majorité lors d’un conseil national. Ceci dit, le parti a essuyé un revers inattendu, en ne réussissant à participer dans aucune conscription électorale à travers le pays ou à l’étranger. Le MDS était tenu à rassembler le nombre nécessaire de parrainages qui lui permettront de valider ses listes, selon la nouvelle loi électorale. Cet échec, selon Hamid Ferhi, «est dû aux entraves administratives rencontrées par le parti dès l’entame de l’opération de retrait des dossiers de participation». Il l’explique encore par «une nette volonté du pouvoir à exclure le MDS des prochains rendez-vous électoraux». «Le plus important pour nous c’est de nous faire connaître», a affirmé Ferhi. Lors de ladite réunion donc, plusieurs décisions ont été prises, a-ton appris, notamment celle de faire la campagne électorale pour faire connaître le parti et ses positions, en appelant à voter «blanc», continuer la récolte de signatures en prévision des prochaines locales, ainsi que d’établir les listes des candidats et formaliser les adhésions conformément au statut du parti. Il a conclu, dira Hamid Ferhi, «en confirmant l’analyse du MDS précédente que seul un gouvernement de travail, dont le MDS sera sa colonne vertébrale, est en mesure de redresser la situation économique nationale et mettre fin à l’informel».

Kamela Haddoum.

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