Huit membres du bureau fédéral du Mouvement démocratique et social de Béjaïa ont annoncé, hier, leur démission des structures du parti. Ces désormais ex-militants du MDS, dont le président du bureau fédéral de Béjaïa, Ikene El-Hanafi et son prédécesseur Rezgui Rabah, indiquent, dans une déclaration remise à notre journal, avoir entériné leur décision le 28 mars dernier : «On ne participera pas à ces élections ni à d’autres si elles intègrent des islamistes, conservateurs (…)», ont-ils souligné. Ces militants démissionnaires s’interrogent sur les «dessous» de la participation du MDS aux prochaines législatives «en dehors des statuts et structures du parti». Ils estiment, au passage, que leur «mouvement a été dévié de sa ligne naturelle de double rupture (…)». Pour eux, le MDS a, depuis sa création, refusé de «marchander» au regard des «sacrifices» consentis par ses militants et dirigeants, d’où leur décision de couper tout lien avec la direction actuelle de leur désormais ex-parti. «Pourquoi a-t-on préféré la position intermédiaire aux principes du parti ? Où sont nos principes ? Est-ce que la députation rend amnésique ? (…)», se demandent-ils, indiquant que la démarche du MDS obéirait à «des visées opportunistes et sectatrices des adeptes de la spéculation politique lorgnant sur des avantages électoraux dans les rangs du parti.» Il est à signaler que sur les huit membres du bureau fédéral du MDS de Béjaïa, trois étaient également membres du bureau national.
D. S.