Le couffin des électeurs

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S. Ait Hamouda

Les questions que se posent les citoyens sont à résumer en deux items distincts, l’une est d’ordre simple, pour garnir le couffin, et l’autre, de quoi la campagne électorale sera faite. Il est d’emblée certain que la première concerne le pourquoi que cette flambée atteint les produits de première nécessité, d’autant que l’inflation bas son plein ? La réponse est simple, elle implique les gérants de chambres froides qui permettent à ces derniers de stocker les denrées demandées et à les écouler au moment où elles se raréfient. C’est le cas de la pomme de terre. D’ailleurs, l’État qui en a pris conscience décide de déstocker mais cette démarche de déstockage est-elle efficace ou du moins porteuse ? Peu probable. Du fait que les premiers spéculateurs ne sont autres que les propriétaires des chambres froides et les grossistes. Les premiers achètent au bon moment lorsque les prix baissent et les revendent à l’instant où ils augmentent, et les seconds écoulent leurs produits en fonction des fluctuations du marché ; ils ne négocient leur marchandise que gagnant. Et tant pis pour le consommateur désargenté. Ce n’est pas en déstockant de force qu’on peut arriver à bout de ces pourfendeurs de la paix sociale. Quant à la campagne électorale, chaque formation fignole sa feuille de route en fonction des besoins du citoyen qui se résument en qualité de vie, en confort pas trop exigeant, en école de qualité qui forme les cadres de demain et pas des zombies, en coût tolérable des aliments qui rendent l’existence moins pénible. Mais il y a comme un hiatus chez ces prédateurs patentés de leurs semblables, sans vergogne et sans scrupule. Ils leur disent : «Votez pour nous et tout sera beau dans le meilleur du monde». Mais le meilleur serait assurément d’éviter vos blablas, vos palabres et vos inepties. Tant que le spéculateur spécule impunément et que le candidat ment à tire larigot sans jamais être rattrapé par ses mensonges, il ne reste en la demeure qu’au peuple de boire le calice jusqu’à la lie et d’espérer des jours plus beaux.

S. A. H.

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