«Les enfants autistes de Tizi-Ouzou sont pris en charge dans les centres spécialisés ouverts à travers la wilaya», a indiqué le responsable de la DAS, lors de son intervention à l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, coïncidant avec le 2 avril de chaque année.
«Une dizaine de centres psychopédagogiques sont ouverts à travers la wilaya, dont trois publics, pour prendre en charge ces enfants atteints de l’autisme», ajoute la même source. Ces centres sont implantés respectivement à Boukhalfa (Tizi-Ouzou), Tadmaït et Ouaguenoun. Et toujours dans le souci de se rapprocher de cette catégorie d’enfants, la direction de l’éducation a ouvert au moins cinq classes spéciales au niveau de certains établissements scolaires, constituées de 3 à 5 élèves encadrés par une équipe multidisciplinaires et ils rejoignent leur domicile familial en fin de journée. «Ces classes viennent se greffer pour soulager davantage cette frange de la société», précise le même responsable. Par ailleurs, une journée de sensibilisation a été organisée à Mekla. Elle a été animée par des spécialistes, qui ont saisi l’occasion pour expliquer ce trouble autistique et donner des informations et des indications qui caractérisent le développement de ces troubles par une interaction sociale ou une communication atypique, avec des comportements restreints ou répétitifs. Les symptômes sont souvent détectés précocement par les parents. «La compréhension de l’autisme a récemment évolué d’une pathologie, précédemment considérée comme unique, vers un regroupement de différents troubles aux symptômes communs. Des troubles qui pourraient avoir des causes diverses mais qui provoquent les mêmes types de comportement clinique chez les individus atteints. Leurs origines comprennent une part génétique complexe, impliquant plusieurs gènes et des influences environnementales encore mal comprises. L’autisme pourrait provenir d’un développement différent du cerveau, notamment lors de la formation des réseaux neuronaux et au niveau de fonctionnement des synapses», soulignera le responsable de la DAS. Et de conclure : «Des recherches sur l’autisme se poursuivent dans différents domaines, comme en neurophysiologique, psychologique ou en épigénétique. Ces études visent à mieux cerner les différentes causes biologiques, permettre une meilleure classification des patients et ainsi concevoir des traitements et des prises en charge personnalisées pour chaque personne atteinte».
Nadia Rahab