“Le boycott n’est pas une alternative”

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Bien qu’il ne soit présent qu’au niveau de la wilaya de Béjaïa, le parti socialiste des travailleurs a tenu à organiser une conférence de presse pour présenter sa liste.

C’est le directeur de campagne, Mohand Saddek Akrour, ancien maire de Barbacha, qui a animé, en compagnie de Kamel Aïssat, tête de liste, et Hocine Guernane, colistier suppléant, cette conférence tenue, hier matin, à la permanence électorale de Béjaïa. De prime abord, le directeur de campagne dira que le pays est «caractérisé par le contraste» et il est nécessaire d’expliquer les objectifs de la participation du PST aux législatives o&ugrave,; paradoxalement, le parti «ne fait aucune illusion pour apporter les changements qu’attendent les travailleurs et les masses populaires». Ayant pris la parole, tour à tour, lui et ses compères ont, à l’unisson, justifié cette participation par le fait que «le boycott, dans les conditions actuelles, ne constitue pas une alternative, ce qui oblige à saisir la tribune électorale et ne pas déserter cette bataille politique». Bien qu’ils disent ne pas s’inscrire dans la politique du pouvoir actuel, ils soutiennent que les élections représentent un acquis de la lutte révolutionnaire. Et d’ailleurs, poursuivent-ils, le droit de vote a été arraché dans certaines contrées de par le monde, par les noirs et les femmes qui n’y étaient pas autorisés à une certaine époque. En axant leurs interventions sur la participation à ces élections, ils réfuteront les hypothèses de certains groupes qui déclarent que le fait de participer est une caution, de facto, du pouvoir. Celles-ci sont, plutôt, prises par les militants du PST comme «un discours planifié pour discréditer les élections et démoraliser la population dans le but de laisser le champ libre aux ‘’hommes de l’argent’’, pour s’emparer de cette institution». Ce sera difficile, avoueront-ils, mais ils s’inspirent de la logique de Che Guevara qui avait dit que quand le chemin est difficile, c’est la difficulté qui devient le chemin. Le programme du parti pour ces joutes est établi dans le but de s’engager dans toutes les luttes, dans la perspective d’unir toutes les énergies dans une «convergence démocratique antilibérale et anti-impérialiste». La défense du secteur public, les nationalisations et la relance économique sont les principaux axes du programme de cette équipe d’intellectuels qui constitue la liste du PST de Béjaïa aux élections législatives du 4 mai prochain.

A Gana.

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