Le Collectif d’appui à la micro entreprise (CAME) organise son congrès national depuis avant-hier à l’auberge de jeunesse d’Aïn El Hammam. Plus de cent cinquante participants, venus de trente deux wilayas, étaient présents à l’ouverture de la manifestation qui a eu lieu lundi à 10 heures, dans la salle de réunions de la structure de jeunesse. Selon M. Guellal Yacine, secrétaire général du CAME, «ce congrès, premier du genre, se fixe comme objectif de ressortir avec des résolutions permettant la sauvegarde et la pérennité des micro-entreprises créées dans le cadre des dispositifs d’aide à la création de l’emploi.» Plusieurs experts se sont succédé pour traiter des thèmes ayant trait surtout aux difficultés rencontrées par les bénéficiaires du micro crédit. Certains ne manqueront pas de parler au passage des solutions à préconiser. Un chapitre qui sera étudié en atelier, durant l’après midi. M. Abdat Ali, un promoteur, axera son exposé sur l’impact du dispositif d’aide à l’emploi, sur le plan social et économique. Il insistera sur les efforts consentis par l’État à travers les dispositifs mis au service des jeunes. De son côté, M. Lyes Abdelmadjid, consultant en management, abondera sur «Les raisons de l’échec» alors que les pouvoirs publics parlent de réussite, avec un pourcentage 95%, un chiffre très loin de la réalité. D’autres intervenants insisteront sur les micro-entreprises qui n’ont ni résorbé le chômage, ni créé de richesses; des objectifs qui leur ont été assignés à l’origine. Quant aux conséquences sociales énumérées par les intervenants, «elles sont nombreuses et dramatiques», dira un participant qui cite des divorces et des suicides, entre autres. «L’État doit mettre en place un échéancier étalé sur dix ans pour permettre aux entrepreneurs de s’acquitter de leurs dettes», insiste un congressiste. Après le déjeuner, les participants ont été répartis en groupes de travail. Chaque atelier est chargé de traiter un thème défini au préalable. Les résolutions et la déclaration finale ne seront connues qu’en soirée, à partir de 21h30.
A.O.T.