Autrefois, Ighil Oumenchar, dans la commune de Souk El Tenine, au sud de Tizi-Ouzou, était synonyme de quiétude et de repos pour la population locale.
Le paysage y était féérique. Dans cette région, les oliveraies s’enchaînaient à perte de vue et les forêts vierges constituent le poumon de la région. Le Djurdjura y déployait toute sa beauté comme un fond majestueux d’arrière plan. Les visiteurs sont immédiatement attirés par tant de beauté et la pureté de l’air. Cependant, la donne a sensiblement changé, puisque le laisser-aller des citoyens et des responsables est venu à bout de cette beauté. En effet, en prenant la route de wilaya N° 147 à partir du chef-lieu de Souk El Tenine, l’usager ou le visiteur est agressé par des monticules d’immondices et par des déchets de toutes natures. Les bouteilles et les canettes vides ont fini par avoir raison de la flore verdoyante d’antan sur les abords des routes. Les oliveraies y sont envahies par toutes sortes de rejets. Les paysans, diront que pour ramasser leurs olives, ils commencent d’abord par ramasser les ordures.
La décharge communalefermée, mais…
La situation empire dès que l’on s’approche de l’ex-décharge communale qui a causé d’innombrables dégâts à l’environnement. En effet, la pollution et les incendies ont ravagé des centaines d’oliviers. Dès lors, la protestation des propriétaires des vergers agricoles a fini par prévaloir et la décharge a été officiellement fermée. Mais les détritus continuent de foisonner sur les lieux, constate-t-on de visu. Le camion de l’APC a même été surpris, par un propriétaire terrien, en train de se débarrasser de ses gravas sur les lieux. Il est vrai que l’APC a parfois procédé au nettoyage de cette ex-décharge, mais celle-ci se remplit rapidement, à cause de l’incivisme de certains usagers. Un peu plus loin et après le fameux grand virage, c’est la désolation : des amas de cannettes sont formés, dénaturant le paysage. Tout le long de cette route de wilaya, le décor est hideux. Une région connue et appréciée pour sa beauté féérique et qui constituait, par le passé, un espace ou l’on pouvait se ressourcer, est devenue par la négligence des uns et des autres une zone boudée de part son trop plein d’ordures. De l’avis de nombreux citoyens, si l’usager et le citoyen en général sont priés de faire preuve de civisme et de bon comportement vis-à-vis de la nature, les autorités locales, elles, sont appelées à jouer pleinement leur rôle. Il y va de l’avenir de la nature et des générations futures qui ont le droit d’hériter d’un environnement propre et sain.
Hocine T.