Quelque 3 000 microentreprises, sur les 19 666 projets financés, sont en difficultés dans la wilaya de Tizi-Ouzou, affirme le directeur de l’ANSEJ, M. Khouas Riad.
S’agissant, du taux de recouvrement, il a indiqué qu’il était, au 31 décembre 2016, à 69%. Un taux jugé «non négligeable et satisfaisant» par M. Khouas, qui intervenait sur les ondes de la radio locale. Le nombre de jeunes entrepreneurs qui attendent que des mesures soient prises pour alléger leur situation est très important, apprendra-t-on également. A cet effet, le directeur de l’ANSEJ a rassuré que «il y a un travail qui est en train de se faire par le gouvernement et des mesures qui vont être prises incessamment». Il a parlé notamment de deux mesures principales : le rééchelonnement des dettes et l’effacement des pénalités de retard. Pour la première, M. Khouas a expliqué que «c’est une mesure qui a toujours existé à l’ANSEJ, mais le rééchelonnement était plafonné à deux années». La nouveauté donc, c’est que ce plafonnement a été relevé à cinq ans. «Les entreprises ont besoin de plus de temps pour rembourser, c’est pour ça que la période peut atteindre les cinq ans, on étudiera les dossiers au cas par cas», expliquera l’invité de la radio, notant que «les banques aussi sont concernées par cette démarche». La seconde mesure est donc l’effacement des pénalités de retard pour les entreprises qui sont en difficultés. L’objectif est toujours d’alléger la charge qui pèse sur les entrepreneurs. «Pour chaque retard, les pénalités augmentent, donc le crédit aussi augmente et c’est un cercle vicieux. Le jeune a du mal à s’en sortir, l’effacement aidera donc le jeune à rembourser sereinement son crédit», a expliqué le responsable. Il faut cependant préciser que selon le directeur de l’ANSEJ de Tizi-Ouzou, ces deux mesures concernent «les entreprises créées avant Mars 2011». Les raisons toujours selon lui, c’est que les jeunes qui ont bénéficié des aides avant cette date n’ont pas bénéficié des avantages d’aujourd’hui. Il a précisé notamment «la bonification du taux d’intérêt à 100%, et le déféré de remboursement du crédit bancaire». Dans un autre sillage, concernant la Fédération nationale des jeunes entrepreneurs et ses objectifs, le directeur a estimé que ces entrepreneurs issus des dispositifs d’aides «vivent le terrain et peuvent apporter des solutions. Le rôle de l’ANSEJ est de les accompagner. On est en train d’appeler, cas par cas, ces jeunes et on essaye de comprendre pourquoi ils n’arrivent pas à rembourser, afin de leur donner des délais pour le remboursement. La Fédération est là justement pour ça», a-t-il ajouté. Pour ce qui du problème de manque de formation des jeunes entrepreneurs, qui accentue souvent leurs difficultés sur le terrain, M. Khouas a reconnu que «bien que l’ANSEJ octroie une formation d’une semaine pour ces jeunes qui viennent pour créer une microentreprise, sur le management notamment, cela demeure insuffisant». Dans la même optique, il a souligné que depuis l’année dernière l’ANSEJ accompagne les sortants de la formation professionnelle et des universitaires». Il a affirmé que «les jeunes diplômés ont plus de facilité à surmonter les difficultés sur le terrain». Le responsable de wilaya de ce dispositif a lancé un appel aux jeunes en difficultés, leur assurant que les portes de l’ANSEJ leur seront toujours ouvertes». De même pour ceux qui désirent se lancer dans l’aventure de la création de leurs microentreprises, le directeur les a encouragés à se présenter, en leur assurant que «le traitement des dossiers est désormais réduit». Il a, en outre, assuré que le dispositif accompagne ces jeunes auprès des administrations. «Parmi nos missions, il y a l’accompagnement. On sait que ces jeunes ont des difficultés avec les formalités administratives, on les informe et on les accompagne vers les différentes administrations pour régler leurs problèmes».
Kamela Haddoum

