Froid, pluie et vents violents

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«L’hiver est de retour» entend-on dire, avant-hier dans la matinée. La veille, durant la nuit, des vents violents, générant peu de dégâts, heureusement, avaient soufflé sur Aïn El Hammam et les régions limitrophes. Les températures qui avaient chuté brusquement contrastant beaucoup avec celles des jours précédents, ne pouvaient déboucher que sur des pluies torrentielles et de la neige. Les agriculteurs qui n’en attendaient pas tant s’en réjouissent, après avoir craint pour leurs récoltes futures, particulièrement les cerises dont la récolte s’annonce appréciable. «Nous redoutons toujours que la grêle vienne contrecarrer nos desseins», disent-ils. Ils savent par expérience que du jour au lendemain leur récolte peut être anéantie. «Dix minutes de grêles suffisent pour que les fruits qui viennent tout juste de sortir de leurs fleurs tombent au sol», nous dit un vieux paysan. La neige qu’on croyait «partie» jusqu’à l’an prochain, nous a, encore une fois, rendu visite. Le Djurdjura qui n’avait plus que quelques plaques blanches, par ci par là a subitement repris sa couleur préférée de l’hiver qui lui confère une beauté majestueuse. Le vent, de plus en plus violent ces dernières années, a cassé quelques branches d’arbres et froissé des antennes paraboliques, trop exposées. C’est surtout les grandes quantités de pluies tombées durant la nuit qui ont charrié des gravats et des détritus qu’elles ont étalés au bas des pentes, le jeudi matin. Les anciens et ceux qui connaissent le calendrier agraire berbère ne sont pas surpris par les intempéries en cette période. Aheggan ne rate jamais le rendez-vous avec ses pluies, ses baisses de températures, voire des flocons de neige comme on en a vu sur les hauteurs de Michelet, de Tiferdoud et d’Iferhounene. «Ihegganen», selon le calendrier agraire berbère, n’en sont qu’à leur début. Les agriculteurs savent que les pluies qu’ils génèrent sont bénéfiques pour le sol mais ils prient pour que la grêle et le gel ne se mettent pas de la partie.

A. O. T.

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