Anarchie dans le transport

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Les usagers des transports en commun de la commune de Saharidj, à 50 km au Nord-est de Bouira, vivent un calvaire au quotidien, en raison de l’anarchie qui règne dans ce secteur. De tous les problèmes rencontrés par les voyageurs, c’est celui du non-respect des horaires de dessertes qui les excèdent le plus, affirment-ils. Il arrive que l’usager des transports de la ligne Saharidj- M’Chedallah patiente plus d’une demi-heure, voire plus, avant que le fourgon ne quitte l’arrêt. Les transporteurs ne respectent aucunement les horaires qui leur sont fixés et attendant jusqu’à ce que le fourgon se remplisse pour démarrer, déclarent les voyageurs. «Nous subissons le diktat des transporteurs au quotidien. Ces derniers n’en font qu’à leur tête. Non seulement ils ne respectent pas la loi, mais ils ont peu d’égards à l’endroit des usagers», déplore un usager d’une cinquantaine d’année qui dit poiroter pendant plus d’une demi-heure dans un fourgon au niveau de l’arrêt de Saharidj. Et d’ajouter : «Il ny a qu’ici que les transporteurs ne fonctionnent pas avec les horaires. Partout dans les autres villes, le secteur est régit par des lois strictes qui exigent des horaires précis pour chaque transporteur». Le même constat est fait à l’agence de du chef-lieu de daïra, où les transporteurs assurant la desserte entre cette ville et celle de Bouira «contournent» la loi et obligeant les usagers à patienter parfois plus d’une heure à l’intérieur des minibus. Souvent, les usagers subissent les affres du climat. «Il faut dire que dans la wilaya de Bouira, les contrôleurs de la direction des transports sont quasi absents et ne remplissent pas leur mission de contrôle convenablement, alors que c’est à eux qu’il incombe de veiller à l’application des lois régissant ce secteur et de protéger les consommateurs des abus des transporteurs», tempête un autre usager. Et d’ajouter : «Les transporteurs se soucient plus des recettes en fin de journée que du confort des usagers». Sur la ligne Saharidj -M’Chedallah, les usagers se plaignent surtout des prestations de service qui leur sont proposées. Si certains regrettent l’absence de tickets, d’autres déplorent la vétusté des fourgons et leur état souvent sale. à souligner qu’à M’Chedallah ou à Saharidj, les arrêts ne sont aucunement aménagés et ne disposent ni d’abribus et encore moins de sanitaires. En tout en cas et de l’avis de tous les usagers, les services concernés doivent s’impliquer davantage pour mettre de l’ordre dans un secteur laissé à l’abandon.

D. M.

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